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CRESPAC : Voyage au cœur des saveurs MBORORO

Une exposition a eu lieu le Mercredi 20 Novembre 2024 à Playce à l’issue de laquelle le patrimoine culinaire et culturel des peuls de BOTOMBO a été faite en présence de plusieurs autorités

Le Mercredi 20 Novembre 2024, la CRESPAC a lancé l’opération exposition photos sur l’identité des peuples MBOROROS à Playce. Elle se poursuivra jusqu’au 1er Décembre 2024. Madame la Présidente de la CRESPAC conduisait les opérations en présence du représentant du Ministre des Arts et de la Culture. Un moment d’échanges, de joie et de partage que les visiteurs on pu découvrir de ce peuple à savoir la langue, le code de conduite, et le savoir traditionnel. Cette exposition a été possible avec le soutien du Ministère du Tourisme et des Loisirs, grâce à la coordination du Ministère des Arts et de la Culture, la collaboration de Mboscuda, des partenaires Slow Food et à la réalisation de la CRESPAC. Il faut rappeler que le Secrétaire Général du Ministère du Tourisme et des Loisirs, représentant de Son Excellence le Ministre d’Etat a visité l’exposition le Mercredi 21 Novembre en raison de son agenda chargé.

Tout avait commencé le 09 Novembre 2024 l’orque la Chaine des Restaurateurs pour la promotion du Patrimoine de la Cuisine Camerounaise avait effectuée une descente dans le village Peul de BOTOMBO, situé dans la région du Centre, Département du Mbam et Inoubou, Arrondissement de BOKITO. La bas, vivent plus de 70 membres installés depuis cinq ans provenant principalement du Nord-Ouest Cameroun. A travers une série de reportages avec une équipe des journalistes, la CRESPAC a touché du doigt les réalités de ce peuple notamment en ce qui concerne, la langue, le code de conduite et le savoir naturel. Il s’agissait d’un focus particulier sur l’identité culinaire de ce peuple. Constat fait, le peuple Mbororo de BOTOMBO a conservé dans sa globalité son identité culinaire. Le campement est à l’air libre avec un chef serein vêtu de manière traditionnelle à coté d’une case qui est le reflet de la tradition. Ici, l’élevage est au cœur de l’activité économique avec un bétail varié. La cuisine mbororo est faite des préparations lactées, céréalières, alliant céréales et arachides, alliant lait et céréales ou consommées avec du lait, et par la suite, on a des sauces. Les ingrédients principaux sont constitués des céréales, légumes, tubercules et bulbes, lait, graines de légumineuses, viande de bœuf, poisson, poulet, mouton, matières grasses, épices et aromates. Le cycle des repas est de trois fois par jours à savoir le kcitaari appelé petit déjeuner, le nya-lawmaari qui est le déjeuner, le mangaribaari qui est le diner. Les préférences à table varient avec les enfants qui préfèrent les sauces gluantes appelée haako botowko ou follere, les femmes ayant un penchant pour les feuilles de balanites aegyptiaca, momordica charanita, vernonia, et les hommes qui penchent sur les sauces gluantes.

Parmi les ustensiles, on peut noter le Hordé qui est la louche de partage, le djardouguel en bois utilisé pour la fabrication et la conservation du lait caillé, le mortier et pilon pour écraser les graines, le tamis pour filtrer la farine pilée avec soin. C’est à ce moment qu’intervient l’eau de source, et il faut dire ici qu’elle est une urgence en qualité et en quantité, car la qualité reste encore douteuse. Ici, la cuisine se fait au feu de bois constitué de trois pierres et des bûches de bois. La cuisson va ainsi exiger une marmite d’eau chaude et une longue spatule appelé Dalkaré associé à la farine de mil. De ce mélange, sortiront des boules de couscous prêtes à la consommation. Les sauces ici sont constituées de la Nyama qui est la viande mijotée avec de herbes fraiches et des épices locales. Comme autre menu, on notera le Mborio constitué de riz et de sauce. Ici, le riz blanc accompagne une sauce rouge épicée. On trouvera aussi le lait appelé biradam qui est une essence de la subsistance et pilier de la culture Mbororo. Plus loin on trouve le kossam appelé lait caillé. Ensuite le dakéré fait à base de farine de mais, de banane et d’eau. Ici, le dakéré se cuit à la vapeur pour être prêt à la consommation et se consomme tout au log de la journée. L’art du service est conditionné par le choix des ustensiles. Toujours dans la rubrique des menus, la bouillie de mil se fait prévaloir. Dans une autre rubrique, l’on ne manquera pas de mentionner le reflet de l’identité quand une femme porte fièrement sa calebasse sur la tète ou, ou alors un homme qui confectionne du boulougal qui est une corde pour attacher les veaux, ou alors de la guérison ancestrale à travers une écorce appelé Débobé, important pour ses valeurs médicinales. Dans le cadre social, la transmission occupe une place de choix. L’on observera une grande mère qui enseigne les secrets du Kindirmo à ses petits enfants. Ces grands parents sont des visages du temps avec des scarifications qui sont un récit des décennies d’histoires transmises.

Aujourd’hui, il est essentiel de valoriser les produits traditionnels africains pour préserver la santé, les cultures locales, et réduire la dépendance à des produits importés souvent coûteux ou transformés.

Pour rappel, les Mbororo sont une tribu peule. Les Mbororo sont constitués de 3 groupes principaux au Cameroun, les Woodabe au nord et les tribus Jafun et

C’est donc en prélude au FESTIVAL DES SAVEURS DU Cameroun ET DU MONDE, que cette activité a été menée. C’est Sous le très haut parrainage du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, que le Ministère du Tourisme et des Loisirs en liaison avec la Chaîne des Restaurateurs pour la Promotion du Patrimoine de la Cuisine Camerounaise organisent au Musée National de Yaoundé ce festival.

Au programme

Ateliers sur l’équilibre alimentaire, atelier des jeunes, compétitions, jeux et concours, diverses, concert des jeunes. Journées des communautés autochtones, journées des cuisines du monde.

Journées du terroir Cameroun, France, Italie, Suisse, Atelier, compétitions, symposium, dégustations, concert des jeunes. Slow food:Atelier sur les mets en voie de disparition de l’aire culturel FANG BETI

Le Festival des saveurs du Cameroun et du monde, c’est aussi des stands disponibles pour les dix régions du Cameroun pour la Promotion des mets du terroir.

C’est des stand offerts aux pays étrangers avec pour slogan Prends ton stand et hisse ton drapeau.

 

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