ERIC NGUEMALEU : « PAUL BIYA EST UN ANIMAL POLITIQUE FEROCE »
Expert en droit de l’homme, politiste et spécialiste des affaires européennes, Eric Nguemaleu pose son regard sur la francafrique au bord de la rupture et la montée en puissance du panafricanisme. Il souligne le jeu diplomatique du Chef de l’Etat du Cameroun face aux convoitises étrangères ces dernières années. Lire l’interview réalisée par « The Politics Hebdo »
The Politics Hebdo : Comment comprenez-vous la mise sur pied d’une commission mixte chargée de faire la lumière sur les périodes tragiques de l’histoire entre la France et le Cameroun ?
ERIC NGUEMALEU : La mise en œuvre de cette commission mixte a pris corps par la volonté du président de la république Paul Biya et son homologue français Emmanuel Macron, lors de la dernière visite de ce dernier au Cameroun en juillet 2022, mais sous l’impulsion de la société civile camerounaise et française.
En explorant le volet historique et scientifique, nous pensons qu’il s’agira d’un petit pas pour rétablir les bribes de ce passé douloureux qui reste peu connu d’une large partie de nos compatriotes.
Aussi, montrer objectivement « le rôle et l’engagement de la France dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d’opposition de 1945-1971 », reste à voir à la fin du travail de la commission, qui a à sa tête Karine Ramondy, historienne française, sans lui enlever le crédit du contenu de son ouvrage sur Félix Moumié et Ruben Um Nyobè, intitulé « Leaders assassinés en Afrique centrale 1958-1961 (chez Harmattan).
Aussi, comme nous le constatons tous, ce travail est limité dans le temps, puisque la tragédie française au Cameroun date bien avant la fin de la seconde guerre mondiale en 1945.
Néanmoins, cette petite avancée permettra au moins aux survivants de cette période sombre de notre histoire de libérer la parole, et nous osons croire, qu’elle sera archivée pour les générations futures.
The Politics Hebdo : Le Président Français est-t-il un président de rupture de la Françafrique comme annoncée, qui selon vous doit écrire l’histoire du Cameroun ?
ERIC NGUEMALEU : Pas du tout, les discours de Macron ne changent rien à la réalité française de conserver une forte influence sur les anciennes colonies. La rupture de la françafrique avait commencé à faire son chemin depuis l’élection de Mitterrand (de gauche) contre Valéry Giscard D’estain (de droite) en 1981, mais on s’apercevra très vite que Guy PENNE, conseiller Afrique du nouveau président, suivra la méthode de FOCCART. Sous Jacques CHIRAC, la francafrique n’a jamais été remis en cause, c’est la même le retour à la case Foccart. Nicolas Sarkozy, va quant à lui promettre la fin de la Francafrique, par sa complexification, mais avec un mandant au compteur, il n’en sera rien. François Hollande tiendra à son tour le même discours que son prédécesseur. « Le temps de la Francafrique est révolu », dixit-il, pour le même résultat. A l’instar de ces deux derniers prédécesseurs, Macron va tenir les mêmes discours, qui n’auront rien à voir avec la réalité. L’Afrique actuelle n’a rien à voir avec celle d’il y a trois décennies. D’autres pays et pas les moindre sont entrés intensément dans la danse. Autrefois le plus grand contingent étranger sur le continent, la France, depuis lors a été devancée par la Chine. L’Afrique a les yeux rivés sur d’autres opportunités, cela se matérialise avec les sommets Chine-Afrique, Etats-Unis-Afrique, Russie-, aucune date n’est encore officiellement fixée pour le prochain. Les sommets France-Afrique, qui se tenaient tous les ans sont progressivement passés à deux ans, et d’ailleurs depuis les 28ièmes et derniers sommets du genre du 08 octobre 2021 à Montpellier, aucune date officiellement n’est encore fixée pour le prochain.
The Politics Hebdo : Comment avez-vous accueilli le sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui s’est tenu les 22 et 23 juin dernier ?
ERIC NGUEMALEU : Sans aucune excitation, puisque les chefs d’Etats et de gouvernements africains en grand nombre, sont une fois de plus venus écouter. Lorsqu’on analyse la belle feuille de route, et l’objectif de ce sommet, à savoir poser des bases d’un système financier mondiale nouveau, qui aura la particularité de lutter contre le changement climatique, la protection de la biodiversité, ainsi que la lutte contre les inégalités, on s’interroge. On ne peut pas à la fois prédater les ressources minières, naturelles, déforester, et réunir les victimes pour parler d’un tel plan.
Peut-on affamer et lutter au même moment pour sortir sa victime de la misère ? L’Afrique en termes de pollution est-elle un mauvais élève ? Pourquoi les grands pollueurs (Etats-Unis et Chine) étaient absents du sommet ? Par quel moyen l’Afrique va-elle suivre la matérialisation des engagements pris lors de ces assises ? Réforme de la finance mondiale à l’avantage de qui ? L’unité de la communauté internationale est un leurre.
The Politics Hebdo : Le nouveau pacte financier mondial est-il un aveu d’échec de l’aide au développement pratiquée par la France en Afrique ?
ERIC NGUEMALEU : L’aide au développement pratiquée par la France en Afrique, depuis des décennies est un échec : cette aide, qui consiste à dégager un budget se rapportant au développement n’a jamais donné les résultats escomptés ni pour les pays bénéficiaires, ni pour le public cible. Elle n’a jamais apporté une réponse efficace contre la pauvreté, bien au contraire, on passe de plus en plus à l’extrême pauvreté, ni contre l’extension des maladies (paludisme, tuberculose, MST et autres ne sont pas en baisse). Cette aide est parfois mal ciblée et en plus les coopérants récupèrent une grosse partie en émoluments.
The Politics Hebdo : Comment comprendre la montée en puissance du panafricanisme et du sentiment anti français en Afrique ?
ERIC NGUEMALEU : Comme je l’avais déjà dis lors de ma récente interview, la population africaine est jeune et plus instruite grâce aussi au droit à l’instruction, à la liberté d’enseignement et des dispositifs obligeants les Etats à respecter les textes des institutions internationales qu’ils ont ratifié, favorisant ainsi l’éducation, l’enseignement, les convictions religieuses et philosophiques. Tout ceci résumé dans la DUDH (article 16), dans PIDCP( article 17&4), dans PIDESC ( article 13) CADHP ( article 17&1), et aussi grâce aux NTIC, elle a désormais une connexion sur le monde, et ne supporte plus le paternalisme et la condescendance de l’ancien colonisateur.
Avec les mêmes NTIC, la jeunesse africaine se rend compte que la France qui était une référence, qui inspirait le respect, par sa diplomatie, sa culture, sa ville lumière Paris…est un pays qui n’est pas totalement maitre de son destin, un pays troublé par l’extrême droite, des contestations permanentes (gilets jaunes), l’endettement et aussi pauvreté.
The Politics Hebdo : L’avenir de l’Afrique se trouve t’il en Russie, comment entrevoyez-vous les nouveaux équilibres du monde au regard de l’engouement des chefs d’Etats 47 au total lors du 2ème sommet Russie-Afrique du 27 et 28 juillet dernier ?
ERIC NGUEMALEU : L’avenir de l’Afrique ne se trouve ni en Russie, ni ailleurs qu’en Afrique ; il revient aux africains d’en décider librement. Il faut cependant reconnaitre que le réveil de la Russie, ainsi que la montée fulgurante de la Chine, ont permis au monde de passer de système unipolaire à un système multipolaire. Les Etats-Unis ne sont plus la super grande puissance, et par conséquent plus les seuls gendarmes du monde. Le Léviathan Américain, ce monstre effrayant, tout puissant, gardien du monde, destructeur ou protecteur, selon ses intérêts, c’est du passé. L’Afrique ne s’aligne plus à l’aveuglette comme auparavant, mais fait l’effort de décider du choix de ses partenaires en fonctions de ses priorités.
La crise actuelle en Ukraine, et l’opposition des deux blocs par pays interposés, nous ramène inéluctablement vers une nouvelle guerre froide ; à l’Afrique de tirer son épingle du jeu, en se laissant courtiser à sa juste valeur par les frères ennemies. Nos chefs d’Etats sont allés écouter, échanger et discuter avec la Russie, sur ce qui peut, dans la relation, satisfaire aux besoins du continent dans un partenariat WIN-WIN.
The Politics Hebdo : Le Président Paul Biya rappelle régulièrement que le Cameroun n’est la chasse gardée de personne. Comment comprendre sa présence au sommet Russie-Afrique présenté par la presse occidentale comme une surprise ?
ERIC NGUEMALEU : Qu’on aime le Président Paul Biya ou pas, force est de reconnaitre qu’il est un animal politique féroce, un diplomate hors pair, un politicien qui laisse toujours la porte entrouverte. Aucune œuvre humaine n’étant parfaite, nous avons beaucoup de choses à lui reprocher, mais sachons également le féliciter quand les choses sont biens faites. En Russie, malgré son âge avancé, il a fait un discours sans avoir recours à un bord.
Pour revenir à votre question, bien que la France reste malgré tout un partenaire privilégié pour des raisons que nous connaissons tous, le Cameroun a multiplié des accords de coopération avec plusieurs puissances telles que la Russie (coopération militaire, académique), la Chine (coopération militaire, agriculture, commerce, BTP,..), le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord avec qui un Accord de Partenariat Economique Bilatéral nouveau a été signé en Mars 2021, à la suite logique du BREXIT, l’Allemagne (coopération financière visant à renforcer notre pays en infrastructure sanitaire et dans le domaine du développement des infrastructures rurales), l’inde (en coopération militaire depuis 2016, notre armée bénéficié depuis lors des formations auprès des fonctionnaires envoyés par New-Delhi pour la maitrise des opérations anti-terroristes et anti-insurrectionnelles), le Brésil, avec qui le Cameroun a signer les accords des Accords de coopération judiciaire depuis 2019, avec l’Afrique du sud, la coopération est axée dans des domaines aussi variés tel que la télécommunication, l’agriculture, l’énergie, les infrastructures routières et ferroviaires, avec notre grand voisin le Nigeria (coopération commerciale, militaire…), depuis le mois de décembre 2020, le Cameroun a ratifié l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Il est impossible de tout mentionner, ces quelques exemples pour démontrer que le Cameroun n’est la chasse gardée de personne, et que partout où des opportunités économiques et diplomatiques se présentent, nous répondons toujours présent. En nous référant à tous ces multiples accords de coopération qui ne datent pas d’hier, la présence du président de la République en Russie est tout sauf une surprise. A son âge il doit encore avoir peur de quoi ou de qui, si ce n’est autre que la crainte de Dieu ?
The Politics Hebdo : Quelle lecture faites-vous de la déclaration de Paul Biya présenté comme doyen des chefs d’Etats et le discours du jeune Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso ?
ERIC NGUEMALEU : Comme je l’ai déjà mentionné plus haut, ma lecture concernant le discours du Président Biya, peut être qualifiée de discours d’un homme d’Etat expérimenté, mesuré, d’un grand diplomate, d’un dirigeant prudent dans le poids de ses mots
Il sait, non seulement qu’il engage tout un pays, et en plus que dans les eaux troubles des relations internationales, les réalités d’hier ne seront forcement pas celles de demain.
Le Capitaine Traoré quant à lui est un capitaine courage, il a tenu un discours direct, fougueux, tenace, que la jeunesse Africaine apprécie fortement. Un capitaine peut en cacher un autre. Il est considéré par tous comme le nouveau Sankara ou le nouveau Lumumba, tous caractérisés par le discours et l’âge (la trentaine).
C’est vraiment courageux de sa part, il donne de l’espoir à la jeunesse Africaine, et en ce moment ce n’est pas rien : cependant, la politique ne se limite pas au discours, une stratégie efficace doit suivre cette dynamique, « la patrie ou la mort », c’est bien, mais souvenons-nous de la lettre de Nikita Khrouchtchev à Castro, pendant la crise des missiles en 1962 « Cher camarade Fidel Castro (…) Sans aucun doute le peuple cubain aurait lutté courageusement mais – sans aucun doute aussi, héroïquement – il aurait péri. » Il poursuit à l’endroit du jeune leader Massimo ; « Si nous luttons contre l’impérialisme, ce n’est pas pour mourir mais pour tirer parti de nos potentialités, pour perdre le moins possible, dans cette lutte et gagner ensuite davantage, afin de vaincre et de faire triompher le communisme (…). Bien entendu, nous avons fait des concessions, nous avons pris des engagements. ». A l’époque, Fidel Castro avait 36 ans, aux lecteurs de méditer.
The Politics Hebdo : Comment d’après vous comprendre l’intérêt suscité par la déclaration d’Ibrahim Traoré auprès de l’opinion africaine ?
ERIC NGUEMALEU : L’intérêt que suscite le discours du jeune Président Burkinabè à l’endroit des Africains, et surtout de sa jeunesse, confirme à souhait le ras -le –bol de la part des africains des difficultés qu’elle entretien avec les pays occidentaux, et particulièrement la France.
La jeunesse est fatigué de la misère, fatiguée de prendre la méditerranée, elle souhaite que nos dirigeants passent définitivement à autres choses.
The Politics Hebdo : Comment s’émanciper de la tutelle du colon et offrir à l’Afrique en général et au Cameroun en particulier une meilleure qualité de vie qui a un des sous-sols les plus riches ?
ERIC NGUEMALEU : Plusieurs pistes existent, et elles peuvent se compléter. Il ne suffit pas d’avoir un sous-sol riche, mais de pouvoir non seulement en disposer, mais d’avoir les outils nécessaires à son exploitation. L’Afrique doit être capable de s’accorder ensemble en un bloc unique, afin de favoriser son développement économique, industrielle, sociale. Elle doit diplomatiquement parler d’une même voix, et surtout être capable de se défendre militairement.
Par vous même regardez comment les grandes puissances s’adresse à l’Iran ou à la Corée du Nord, avec respect, tel n’est pas le cas lorsqu’il s’agit de l’Afrique qui ne reçoit jusqu’ici que des ultimatums, du mépris et de l’arrogance.
The Politics Hebdo : L’Afrique est divisée entre Russie et l’Occident, comment devrait s’opérer le choix des pays africains ?
ERIC NGUEMALEU : Un seul mot d’ordre UNITE-UNITE-, l’Afrique n’a aucun choix à faire, sauf suivre le chemin de ses propres intérêts. Ni les russes, ni les occidentaux, ni « la communauté internationale », ne sont les amis des africains. Nous sommes dans un jeu d’intérêts, à l’Afrique de tirer son épingle de jeu. Concernant la présence Russe en Centrafrique, au Mali, au Burkina, et peut être actuellement au Niger, nous devons savoir que les mercenaires Wagner échangent, en contre partie de la protection des Etats contre les menaces internes et externes l’or et autres minerais dans ces pays. Nous remarquons également que les pays où les forces russes sont présentes sont enclavés ; or Abidjan, Dakar, Conakry, Tema, Lomé, Cotonou, Lekki, Port-Harcourt, qui sont leurs principaux points d’entrées, n’appartiennent pas au giron russe.
Géopolitiquement, si à l’avenir la Russie parvenait à étendre ses tentacules vers le sud avec ces pays, vers le Nord avec l’Algérie, ou vers l’ouest avec la Mauritanie et le Sénégal, alors la le monde basculera inéluctablement vers une troisième guerre mondiale. Pour le moment, les USA contrôle encore tant bien que mal le RIMLAND (Eurasie), par l’intermédiaire de quelques Etats pivots qui assurent leurs intérêts, et contrôle également les mers, par des positions sur les passages entre les différents océans. Par exemple, le contrôle des détroits de Malaka en Indonésie, de Bab El Mandeb à Djibouti, de Panama au Panama, permettent aux Etats-Unis de passer comme une carte à la poste, d’un océan à un autre. La Russie a toujours été, selon les géopoliticiens de l’école Anglo-saxonne une puissance terrestre, et les Etats-Unis la puissance maritime. Pour MACKINDER, les Etats-Unis doivent forcement empêcher l’accès aux mers chaudes aux Russes et remettre en cause sa puissance maritime. Mackinder pensait déjà en 1904, que les Etats-Unis et leurs alliés devaient coûte que coûte contrôler l’Europe de l’Est, afin d’éviter que la Russie n’en prenne le contrôle ; car si elle y parvenait, elle aurait eu l’accès aux mers chaudes via l’Allemagne. Les Américains et alliés rêvent depuis toujours de bloquer l’accès des mers aux Russes
The Politics Hebdo : Comment comprendre les conclusions du sommet extraordinaire de l’UEMOA et de la CEDEAO renouvelant son soutien au Président du Niger Bazoum jadis soutenu par la France après le coup d’Etat ?
ERIC NGUEMALEU : Par solidarité à un collègue destitué, par peur de la contagion, mais aussi en conformité avec le respect de la charte de l’Uemoa et de la CEDEAO, qui sont formellement opposées aux putschs militaires. La CEDEAO avait dès le départ adoptée un certain nombre de principes fondamentaux nécessaire dans ses rapports avec les Etats qui le compose Conformément à la déclaration de Principes Politiques adoptée à Abuja en 1991, on note l’adoption des « principes promotion et consolidation d’un système démocratique de gouvernement dans chaque État membre ». Toutefois, nous déplorons que les mêmes institutions soient muettes devant certaines situations quasi-similaires, et donne le sentiment de deux poids, deux mesures. Elles doivent par exemple condamnée avec la dernière énergie les coups de force institutionnels (par exemple le «3ième mandat anticonstitutionnel), les arrestations arbitraires de leaders d’opinion, le musellement de la presse…
The Politics Hebdo : L’opposition du Burkina Faso et du Mali contre toute attaque vis-à-vis du régime du Niger est-il une caution à l’insurrection ou un signe de l’éveil des peuples africains s’opposant frontalement à la France ?
ERIC NGUEMALEU : Un peu des deux, en s’opposant, les deux dirigeants légitiment leurs putschs ; cependant, la piste de l’éveil de la conscience ne doit pas être totalement écartée. Mais alors, ces régimes ont-ils le soutien de Moscou pour avoir une telle réplique ? Il y a aussi lieu de s’interroger sur le silence du chef de la junte en Guinée, Mamadi Doumbouya, arrivé aussi au pouvoir par la force, sur le coup de force à Niamey.
Si non, David est-il prêt à faire chuter de nouveau Goliath ?
Pour terminer, nous recommandons à l’Afrique plus de réalisme, elle doit prendre le monde tel qu’il est et non tel qu’elle pense qu’elle devrait être. Les Etats à l’image de la nature humaine sont égoïstes, il est dès lors impossible d’éviter la guerre, dans la mesure où l’utilisation et la distribution de la puissance sont les principaux facteurs des relations internationale.