Alain Christophe Traoré, plus connu sous le pseudonyme Alino Faso, a été arrêté à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Ce communicateur burkinabè, réputé pour son soutien indéfectible aux autorités militaires au pouvoir au Burkina Faso, est au cœur d’une affaire qui suscite une vive attention.
Une disparition signalée sur les réseaux sociaux
L’arrestation d’Alino Faso a été révélée après des messages d’alerte publiés par Sena Traoré, qui se présente comme son épouse. Sur Facebook, cette dernière a signalé la disparition de son mari, affirmant avoir écumé les commissariats d’Abidjan sans succès.
Cependant, lors d’un point de presse tenu ce mercredi, Amadou Coulibaly, ministre et porte-parole du gouvernement ivoirien, a clarifié la situation. Selon lui, Alain Traoré a été interpellé le vendredi 10 janvier 2025 dans le respect des procédures légales : « Personne n’est porté disparu en Côte d’Ivoire. Toutes les interpellations se font dans les règles de l’art et je peux vous confirmer que Monsieur Alain Traoré a été interpellé et arrêté en bonne et due forme. »
Des liens avec des relais de la propagande burkinabè
Alino Faso, âgé d’une quarantaine d’années, réside en Côte d’Ivoire où il exerce comme opérateur économique et communicateur. Cependant, son engagement manifeste en faveur de la junte burkinabè a attiré l’attention des autorités.
Selon des sources proches du dossier, il serait en lien avec les Bataillons d’intervention rapide de la communication, un groupe de partisans de la junte militaire burkinabè, actif sur les réseaux sociaux et connu pour relayer la propagande gouvernementale.
Une enquête en cours
Pour l’heure, l’enquête se poursuit afin de déterminer les suites judiciaires à donner à cette affaire. Les autorités ivoiriennes n’ont pas encore précisé les charges exactes qui pourraient être retenues contre Alino Faso.
Cette arrestation illustre les tensions régionales liées à la communication numérique et aux liens politiques transfrontaliers. Elle met également en lumière les enjeux sécuritaires et diplomatiques qui émergent autour des sympathisants de régimes militaires en Afrique de l’Ouest.
Nous continuerons à suivre de près l’évolution de cette affaire.
