ActualitéEnvironnement

Conflits homme-faune : plusieurs experts en conclave pour la gestion des conflits

Plus de 40 participants composés principalement des directeurs de la Faune et des aires protégées, des conservateurs des parcs nationaux, des directeurs de l’agriculture des pays d’Afrique prennent part depuis ce mercredi matin à un atelier sous-régional sur les conflits homme-faune en Afrique centrale, organisé par la FAO. Cet atelier qui se tient du 13 au 15 décembre sera l’occasion de présenter, discuter et valider les résultats obtenus des études du projet pilote sur les CHF, partager les résultats du travail des experts en matière de gestion des conflits homme-faune en Afrique.

Il s’est tenu ce mercredi 13 décembre au Star Land hôtel à Douala, la cérémonie d’ouverture de l’atelier sous-régional sur les conflits homme-faune en Afrique centrale, organisé par l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette cérémonie qui a été présidée par Bruno Mfou’ou Mfou’ou, représentant de Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la Faune (Minfof) a été l’occasion de faire un état des lieux des conflits homme-faune (CHF).

 » La gestion durable des ressources forestières et faunique ne peut que se faire avec les populations. Vous convenez avec moi que les conflits homme-faune sont récurrents un peu partout dans la zone Comifac. Voilà pourquoi la FAO a décidé d’organiser cet atelier de réflexion pour que les experts puissent trouver des solutions qui vont permettre que ces conflits soient bien gérés », a souligné le représentant du Minfof.

par ailleurs, plusieurs causes sont à l’origine de ces conflits qui existent entre homme-faune. Pour Dr Jérémie Mbairamadji, représentant du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale au Gabon, « on parle de conflits en Faune à chaque fois qu’il y a des différends ou des contraintes liés à l’accès de la ressource, quand la ressource devient de plus en plus moins et que la Faune discute ces ressources là pour sa survie et les humains aussi ont besoin de survie. Donc en ce moment là il y’a l’accès à la ressource qui pose problème. Il y’a d’autres facteurs qui surviennent lorsqu’il y’a la destruction de la Faune. La Faune se trouve obligé d’aller vers les habitats humains en ce moment là il y’a des exportations agricoles dans les environs. Il y a aussi des conflits quand il y’a ce qu’on appelle des corridors. Il y’a des corridors bien tracés pour la Faune donc si à un moment donné les populations commencent à faire les exportations agricoles dans ce corridor, la Faune sera détruite. Ces conflits arrivent quand il y’a un problème d’accès à la ressource entre les humains et la faune ».

Un autre aspect des plus importants est celui des grands mammifères comme les éléphants qui sont au cœur de ces conflits. Telle est selon Dr Jérémie Mbairamadji la situation qui prévaut de façon générale dans les pays de l’Afrique centrale. Pour  remédier  à ces conflits plusieurs mesures ont été prises tant au niveau réglementaire, institutionnel, qu’au niveau politique dans les différents pays.

Au niveau de la FAO par exemple,  » il y’a ce qu’on appelle la boîte à outil, qui renferme un ensemble de bonnes pratiques. Quand on a à faire à tel type d’animal, on connaît quel comportement à adopter, quelles sont les dispositions à prendre », explique le représentant du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale au Gabon.

Les actions de la FAO pour la gestion des CHF

Dans le cadre de la recherche de solutions durables à cette problématique, la FAO a mis en place en 2021un projet pilote qui a couvert trois pays (Cameroun, Gabon, RDC). Ce projet a permis de collecter des données quantitatives et qualitatives dans les trois pays ciblés pour caractériser les conflits homme-faune, les acteurs impliqués, l’ampleur des dommages causés par ces conflits aux populations locales et à l’environnement ainsi que les impacts socio-économiques qui en résultent. Il a aussi permis d’évaluer globalement l’efficacité et les limites des outils de gestion des CHF utilisés dans les trois pays ciblés ainsi que les failles et insuffisances des cadres règlementaire, politique et institutionnel de gestion des CHF.

Le présent atelier s’inscrit donc dans le prolongement du travail effectué par le projet pilote en vue de développer et mettre en place un programme régional de gestion participative et durable des conflits homme-faune en Afrique centrale.

Au terme de cet atelier, plusieurs résultats sont attendus parmi lesquels, la présentation, discussion et validation des résultats des études du projet pilote menées au Cameroun, Gabon et RDC ; l’identification des différentes composantes du programme régional de gestion participative et concertée des CHF en Afrique centrale; établissement de la feuille de route du nouveau programme sous-régional de gestion participative et durable des CHF en Afrique centrale.

                                           Christelle Nkolo

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page