Les autorités en alerte contre une épidémie « mystérieuse » qui ne cesse de causer des morts en République démocratique du Congo, notamment dans la zone de santé de Panzi, dans la province du Kwango.
Depuis quelques semaines, la RDC fait face à une épidémie semblable à une infection respiratoire qui a déjà causé le décès de 131 personnes, selon le dernier bilan annoncé par le ministère de la Santé de la province de Kwango, Apollinaire Yumba. Cette maladie « mystérieuse » ne cesse de faire des ravages dans le pays, une situation qui inquiète les autorités.
C’est ainsi que face à la montée en puissance de cette maladie qui reste toujours inconnue, le ministre congolais de la Santé Publique a donné une conférence de presse le 5 décembre dernier, au cours de laquelle il a précisé que les autorités sanitaires avaient reçu l’alerte il y’a seulement quelques jours. Toutefois, il a averti qu’il était trop tôt pour déterminer précisément le mode de transmission de cette maladie.
« Cela ressemble à une maladie de type respiratoire. J’ai dit : on dirait. Nous avons reçu l’alerte il y a seulement quatre ou cinq jours, alors ne pensez pas qu’en quatre ou cinq jours nous pouvons déjà identifier le mode de transmission, » a-t-il déclaré.
Pour le Dr Dieudonné Mwamba, directeur général de l’institut National de Santé Publique du Congo, la situation est grave. Pendant son intervention au cours de la conférence de presse, il a rappelé les facteurs vulnérabilité de la région, notamment un taux de malnutrition estimé à 40% dans cette zone. Il a ajouté : « Nous sommes vraiment en alerte maximale. Nous avons besoin de confirmer par le diagnostic les soupçons sur le fait qu’il s’agit d’une infection respiratoire. Nous devons également noter que dans la zone de santé de Panzi, il y a eu une grande épidémie de typhoïde il y a deux ans et que les taux de malnutrition dans cette zone de santé sont d’environ 40 %. Ce sont des facteurs de vulnérabilité. »
Les autorités sont particulièrement préoccupées par la rapidité de l’apparition des symptômes, tels que la fièvre, les douleurs musculaires, les maux de tête, et la toux. En outre, la malnutrition et une précédente épidémie de typhoïde dans la région compliquent la gestion de la crise.
Selon ces mêmes autorités des experts épidémiologiques sont déjà sur le terrain pour collecter des échantillons et analyser la nature de cette maladie. Alors que les investigations se poursuivent, la population est invitée à ne pas céder à la panique tout en respectant les consignes sanitaires en vigueur.
Cette nouvelle crise intervient alors que la République Démocratique du Congo lutte déjà contre l’épidémie de monkeypox, qui a fait plus de 1 000 victimes depuis le début de l’année.
