La présidence algerienne a annoncé hier, jeudi la tenue de l’élection présidentielle le 7 septembre prochain, soit trois mois avant la date initialement prévue. Aucune raison n’a été avancée pour justifier cette décision.
La présidence a créé une surprise dans les esprits des algériens après avoir bouleversé le calendrier électoral. L’Algerie a décidé d’organiser une élection anticipée.
« Il a été décidé d’organiser une élection présidentielle anticipée le 7 septembre 2024 », a indiqué la présidence de la république dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion présidée par le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, en présence notamment de son Premier ministre, des chefs des deux chambres du Parlement, du chef d’état major de l’armée et du président de la Cour constitutionnelle.
Le quinquennat de Abdelmadjid Tebboune devait expirer en décembre prochain. Aucune raison n’a été avancée pour expliquer la tenue anticipée du prochain scrutin.
Abdelmadjid Tebboune, 78 ans, n’a pas encore annoncé s’il briguerait un second mandat. Il avait été hospitalisé pendant plusieurs mois en Allemagne après avoir contracté le Covid fin 2020.
Dans un rapport publié en février, l’ONG Amnesty International avait affirmé que les autorités algériennes continuaient de « réprimer les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique », en « ciblant les voix critiques de la dissidence », cinq ans après les manifestations pro-démocratie du Hirak.
La décision du pouvoir algérien d’avancer la date du scrutin semble avoir surpris les observateurs.
Réagissant à des spéculations dans des médias français sur un possible report du scrutin, l’agence officielle algérienne APS avait ainsi affirmé le 24 février que « les élections auront lieu en temps tel que prévu par la Constitution, et ce par respect pour la Constitution et pour le peuple algérien, seul détenteur de la souveraineté ».