Cette annonce est contenue dans un communiqué signé hier, 11 décembre par le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) Gaston Eloundou Essomba.
« un retour à la normale est prévu dès ce mardi 12 décembre », écrit le Minee. Ce communiqué commis par Gaston Eloundou Essomba rentre dans le cadre de la crise d’approvisionnement en carburant qui frappe les villes de Douala, Yaoundé et Bafoussam depuis quelques semaines. Selon le Minee, « des dispositions ont (…) été prises avec la Société camerounaise de dépôts pétroliers (SCDP) pour un chargement immédiat de 81 camions-citernes toute la nuit du dimanche jusqu’au lundi 11 décembre 2023 pour renforcer les transferts. Dans la même foulée, les wagons seront chargés pour remonter les stocks ».
Ces chargements sont effectués à partir de navires qui ont finalement accosté à Douala après avoir accusé du retard, cause de la pénurie observée dans les stations-service. Le ministre explique les causes de ce retard : « cette perturbation a pour principale cause le retard dans l’arrivée de trois navires transportant ledit produit, dû aux conditions météo-océanologiques défavorables qui ont interrompu les chargements ship-to-ship desdits navires pendant quatre jours au port hub de Lomé ». L’on apprend ainsi du ministre qu’un navire avec 13 000 m3 de Super est déjà à quai à Douala.
Cette sortie du ministre intervient alors que ces trois derniers jours, la pénurie de carburant s’est accentuée dans les trois principales villes du pays. Les rares stations qui disposent encore de carburant ont été prises d’assaut par les automobilistes.
Une crise qui s’est accentuée au fil des jours, alors même qu’au début, la SCDP rejetait les alertes de certains consommateurs. Dans un communiqué du 29 novembre dernier, la directrice générale de la SCDP rassurait que le réseau d’approvisionnement n’était pas perturbé et que lesdites alertes avaient créé la panique et fait bondir la consommation nationale journalière de 900 à 1 200 m3.
Quelques jours plus tard, le 9 décembre, la SCDP reconnaissait une « rareté des produits dans les stations-service ». Rareté due « aux aléas des importations ». Puis le dimanche, l’entreprise publique annonçait un retour rapide à la normalisation.