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OMS : L’OMS regrette le retrait des Etats-Unis décrété par Donald Trump

Dans un geste qui suscite de vives inquiétudes à l’échelle mondiale, le président américain Donald Trump a signé, lundi 20 janvier 2025, un décret retirant les États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette décision, prise seulement quelques heures après son investiture, marque un tournant décisif pour la santé publique internationale.

Une décision justifiée par des accusations financières

Pour Donald Trump, l’OMS aurait « escroqué » les États-Unis. Il reproche un déséquilibre des contributions financières entre son pays et la Chine, accusant l’organisation d’être « contrôlée par Pékin ». Ce décret ordonne la suspension immédiate de tout financement américain à l’OMS, les agences fédérales devant désormais chercher des partenaires alternatifs « crédibles » pour assumer les activités de l’organisation.

Réactions internationales : regrets et espoirs

L’OMS n’a pas tardé à exprimer son regret face à cette décision. Dans un communiqué, l’organisation basée à Genève a appelé les États-Unis à revoir leur position, insistant sur l’importance d’un « dialogue constructif » pour préserver la santé et le bien-être mondiaux.

L’Union européenne a également manifesté son inquiétude. Une porte-parole à Bruxelles a souligné l’importance de la coopération avec les États-Unis, espérant que cette décision soit « encore en cours d’examen ».

De son côté, la Chine a réitéré son soutien indéfectible à l’OMS. « Le rôle de l’OMS doit être renforcé, pas affaibli », a affirmé Guo Jiakun, porte-parole de la diplomatie chinoise.

Donald Trump signe le retrait des États-Unis de l'Organisation mondiale de  la santé qui regrette cette décision

Conséquences pour la santé mondiale

Les États-Unis, principaux contributeurs de l’OMS, jouent un rôle crucial dans son financement et ses activités. Leur retrait pourrait engendrer une restructuration importante de l’organisation et compliquer les efforts mondiaux en matière de surveillance et de lutte contre les épidémies.

Plusieurs experts mettent en garde contre les répercussions de cette décision. Selon Lawrence Gostin, professeur à l’université de Georgetown, le pays risque de perdre un accès privilégié à des données épidémiologiques essentielles, compromettant ses capacités de prévention. « Au lieu d’être en tête pour recevoir des vaccins, nous serons relégués en queue de peloton », déplore-t-il.

Une décision dans un contexte de crise sanitaire

Cette annonce intervient alors que la grippe aviaire (H5N1) circule fortement aux États-Unis, où un premier décès humain a été recensé début janvier. Le risque d’une nouvelle pandémie inquiète d’autant plus que le retrait des États-Unis affaiblit, selon Tom Frieden, ancien haut responsable sanitaire, « l’influence de l’Amérique » et accroît la vulnérabilité mondiale.

Un retour en arrière pour la diplomatie américaine

Cette décision n’est pas sans précédent. Donald Trump avait déjà initié une démarche similaire lors de son premier mandat en 2020, mais son successeur, Joe Biden, avait annulé le retrait avant son entrée en vigueur. Cette fois, la communauté internationale redoute que ce retrait ne devienne effectif, portant un coup sévère à la coopération mondiale en matière de santé.

Alors que les débats se poursuivent, une question reste en suspens : cette décision est-elle un simple bras de fer politique ou le début d’un isolement américain face aux défis sanitaires globaux ? L’avenir de la santé mondiale pourrait bien se jouer dans les mois à venir.

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