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France – Gabon: la coopération militaire est suspendue

Cette décision fait suite au coup d’État de mercredi,  » en attendant que la situation politique se clarifie », a déclaré Sébastien Lecornu.

C’est dans un entretien publié vendredi 1er septembre dans le journal Le Figaro,que le ministre Français des Armées a annoncé la suspension de la coopération militaire entre la France et le Gabon, où sont stationnés en permanence quelques 400 soldats français, qui font essentiellement de la formation et assurent un soutien à l’armée Gabonaise. Cette décision est une conséquence directe du putsch des militaires gabonais,qui ont destitué Ali Bongo, président au pouvoir depuis 2009. Sébastien Lecornu a indiqué que, dans l’état actuel, leurs activités ont été suspendues en attendant que la situation politique se clarifie dans le pays d’Afrique centrale.

La France dispose au Gabon d’une base militaire permanente — une des quatre bases militaires permanentes en Afrique, avec le Sénégal, Djibouti et la Côte d’Ivoire —. La France a effectué plusieurs interventions militaires dans le pays, notamment en 1964 et en 1990 afin de garder au pouvoir Omar Bongo, le père d’Ali Bongo ayant détenu le pouvoir de 1967 à 2009 et auquel son fils Ali Bongo a succédé la même année, avant d’être renversé mercredi 30 août.

Le cas du Niger où les tensions sont vives avec la France depuis le coup d’État contre Mohammed Bazoum le 26 juillet, a également été évoqué au cours de cet entretien du ministre français des Armées, accordé au Figaro. Sébastien Lecornu a rejeté l’ultimatum du pouvoir militaire nigérien, qui exige le départ du pays de l’ambassadeur français ainsi que des 1500 soldats positionnés sur le territoire nigérien.

« La France condamne tous les coups de force […] Pour autant, nous ne pouvons pas mettre sur le même plan la situation au Niger, où des militaires illégitimes ont destitué un président légitimement élu, et celle du Gabon, où le mobile avancé par les militaires est précisément le non-respect de la loi électorale et de la Constitution. Car de fait, et, je pèse mes mots, il existe des doutes sur la sincérité des élections dans ce pays », a estimé le ministre français.

Réouverture des frontières
Le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), a annoncé la réouverture des frontières du pays, le samedi 2 septembre. « Soucieux de préserver le respect de l’Etat de droit, les bonnes relations avec nos voisins et l’ensemble des Etats du monde, et afin de favoriser la continuité de l’Etat tout en démontrant notre ferme volonté de tenir nos engagements internationaux », le CTRI « décide avec effet immédiat de la réouverture des frontières terrestres, maritimes, et aériennes ».

Les autorités n’ont en revanche pas levé le couvre-feu qui demeure en vigueur sur l’ensemble du territoire de 18 heures à 6 heures, mais « les voyageurs arrivant en République gabonaise ou désireux de partir seront autorisés à circuler sur présentation de leur document de voyage », a précisé Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.

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