Donald Trump, ancien président des États-Unis, s’est présenté au tribunal pénal de Manhattan le 30 mai 2024, au cœur de procédures judiciaires marquantes. La justice de l’État de New York, ayant infligé cette année deux condamnations, l’une pénale et l’autre civile, à l’homme politique, s’est fermement opposée ce mardi à ses requêtes visant l’annulation de ces jugements historiques.
Une immunité contestée
Dans le dossier pénal lié à l’affaire dite Stormy Daniels, les procureurs de Manhattan ont proposé un gel temporaire des procédures jusqu’à la fin du mandat présidentiel de Trump, prévu pour le 20 janvier 2029. Néanmoins, le procureur Alvin Bragg a plaidé contre toute tentative d’annulation immédiate des verdicts, soulignant l’absence de base légale à une telle décision avant l’investiture officielle du président élu.
Même après sa prise de fonction, l’immunité présidentielle temporaire ne permettrait pas de supprimer rétroactivement un verdict unanime du jury, a-t-il ajouté.
Contexte de l’affaire
Cette affaire repose sur des paiements dissimulés de 130 000 dollars effectués avant l’élection présidentielle de 2016. Ces fonds auraient servi à acheter le silence de Stormy Daniels, une actrice de films pour adultes, concernant une supposée relation extraconjugale que Trump continue de nier. Le républicain a dénoncé cette enquête comme un complot politique orchestré par ses opposants dans un État à majorité démocrate.
Des recours en suspens
Face à une condamnation pénale et trois condamnations civiles à New York, l’équipe juridique de Trump a multiplié les recours. Le procureur Bragg a néanmoins proposé des solutions pour éviter que ces poursuites n’interfèrent avec le second mandat du président. Parmi ces options figurent la suspension de la procédure ou l’évitement d’une peine de prison.
Pressions et controverses
Sur le plan civil, Donald Trump, accompagné de ses fils Eric et Donald Jr., a été condamné en février à payer 454 millions de dollars pour fraudes financières dans leur entreprise Trump Organization. L’avocat de la famille, John Sauer, futur haut responsable au ministère de la Justice, a récemment réclamé l’abandon total de cette affaire par la procureure générale de l’État, Letitia James.
En réponse, cette dernière a publié une lettre affirmant qu’aucun fondement légal ne justifie de renoncer aux jugements ou d’effacer les sanctions. Cette position renforce la détermination des autorités new-yorkaises face aux tentatives répétées de Trump de faire invalider ces décisions judiciaires.
Une justice sous tension
Alors que l’avenir judiciaire de Donald Trump semble se stabiliser au niveau fédéral, notamment grâce à un élargissement de l’immunité présidentielle par la Cour suprême, les batailles judiciaires à l’échelle de New York continuent de peser sur sa trajectoire politique et personnelle.