La démission de Justin Trudeau continue de faire couler beaucoup d’encre dans la presse internationale. Si plusieurs personnalités ont salué l’héritage laissé par le Premier ministre canadien, Donald Trump, quant à lui, s’est démarqué de manière singulière. Le président élu des États-Unis propose tout simplement l’annexion du Canada par les États-Unis ! Une annonce surprenante, qui intervient dans un contexte où Donald Trump menace d’imposer des taxes massives susceptibles de bouleverser l’économie canadienne.
Une période sensible pour les relations canado-américaines
« Changer de capitaine à ce moment précis pourrait aggraver une situation déjà délicate, » a déclaré Fen Osler Hampson, expert en affaires internationales à l’Université Carleton. Avec des menaces de tarifs douaniers de 25 % sur les produits canadiens, la question cruciale reste : « Qui pourra négocier efficacement pour le Canada? »
Alors que le Parti libéral n’a pas encore fixé de calendrier pour choisir son nouveau leader, Trudeau a prorogé le Parlement jusqu’au 24 mars. Cette période de transition laisse Ottawa en position vulnérable face à une administration Trump prête à frapper fort.
Des déclarations controversées
À Washington, la Maison-Blanche a salué Trudeau comme un « allié loyal ». Pourtant, Donald Trump, fidèle à son style provocateur, a interprété la démission comme une reconnaissance d’échec. Selon lui, Trudeau a cédé sous la pression des déficits commerciaux entre les deux nations.
Sur sa plateforme Truth Social, M. Trump a écrit : « Les énormes subventions qui maintiennent le Canada à flot sont inacceptables. Trudeau savait que nous ne tolérerions pas cela. » Il est allé plus loin en affirmant que beaucoup de Canadiens seraient ravis que leur pays devienne le 51ᵉ État des États-Unis.
Annexion ou provocation ?
Dans un discours teinté d’humour et de menace, Trump a réitéré son idée d’annexer le Canada. Il a vanté une vie sans taxes douanières, des impôts plus légers et une sécurité accrue face aux menaces russes et chinoises. « Ensemble, nous serions une grande nation! », a-t-il conclu.
Bien que ces déclarations puissent sembler farfelues, elles illustrent la stratégie de Trump : tester les limites et mettre la pression sur ses partenaires.
Une réponse attendue d’Ottawa
Malgré l’incertitude, Trudeau a assuré que son gouvernement resterait concentré sur la défense des intérêts du Canada. Toutefois, avec une course à la direction imminente et des tensions internes, Ottawa semble en position de faiblesse.
Laura Dawson, spécialiste des relations canado-américaines, estime que le Canada est mal préparé à gérer ces défis. « Trump ne négociera qu’avec des dirigeants ayant du pouvoir. Avec Trudeau sur le départ, les provinces devront jouer un rôle plus important pour combler le vide. »
Avec 77 % des exportations canadiennes destinées aux États-Unis, l’enjeu est de taille. Les experts craignent que l’absence de leadership clair jusqu’en mars 2025 ne laisse le Canada désavantagé face à un Trump déterminé à imposer ses règles.
Alors que les regards se tournent vers Ottawa, la question reste : qui sera capable de répondre à Donald Trump et de défendre les intérêts du Canada?