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Canada : la ville de Vancouver traque les vendeurs illégaux sur les trottoirs

La Ville de Vancouver a renforcé ses efforts pour contrer la vente non autorisée de marchandises sur les trottoirs du quartier Downtown Eastside, suscitant des critiques de certains acteurs locaux.

Selon la municipalité, les règlements interdisant la vente de produits par des vendeurs non autorisés seront strictement appliqués. Toute infraction pourra entraîner des amendes et d’autres sanctions.

Ce phénomène, particulièrement présent sur un tronçon de la rue Hastings, près de la rue Main, est un problème de longue date. Les autorités, notamment le Service de police de Vancouver (VPD), sont préoccupées par la vente fréquente de biens volés dans cette zone.

Une situation « intenable »

Brian Montague, conseiller municipal et ancien agent du VPD, considère la situation comme « insoutenable ». Selon lui, les tentatives précédentes d’assouplissement des règles n’ont pas donné les résultats escomptés. Il souligne également que ce commerce illicite contribue à l’essor des activités de gangs et expose certains vendeurs à des pressions violentes pour écouler des marchandises.

Une exposante qui vend des chaussures disposées sur une table installée sur un trottoir.

Une réalité complexe

La Ville reconnaît toutefois que de nombreuses personnes vulnérables du quartier dépendent de ces activités pour subvenir à leurs besoins. Cette reconnaissance alimente le débat sur l’approche à adopter.

Pour Landon Hoyt, directeur général de l’Association de développement des entreprises de Hastings Crossing, la répression ne fait que déplacer le problème sans s’attaquer à ses causes profondes, comme la pauvreté. « Ce type d’intervention ne règle pas les raisons pour lesquelles les gens se tournent vers ce type de commerce », explique-t-il.

Brian Montague, conseiller municipal de Vancouver est assis devant un micro et un écran.

Vers une approche plus inclusive ?

L’Association plaide pour une solution durable : la mise en place de zones où les vendeurs pourraient exercer légalement leur activité sous un encadrement stricte. Ces initiatives, selon M. Hoyt, permettent de vérifier qu’aucune activité criminelle ne s’y déroule et offrent aux vendeurs une alternative légale et sécurisée.

La Ville a indiqué qu’elle explorait actuellement des moyens de collaborer avec des organisations locales pour élargir les opportunités légales et sécuritaires pour les résidents du Downtown Eastside.

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