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Cameroun : vers un engagement véritable de chaque secteur ministériel dans la lutte contre le paludisme

Impact Santé Afrique organise depuis hier, 18 décembre une concertation multisectorielle avec plusieurs membres de la société civile, des partenaires au développement, des décideurs et des représentants de plusieurs ministères dans le cadre d’un atelier de revue de la proposition du cadre multisectoriel pour la lutte contre le paludisme.

Selon l’organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Cameroun est le 10e pays au monde le plus impacté par le paludisme. Selon le Manaouda Malachie, ministre de la Santé Publique,  » depuis quelques décennies le Cameroun fait face à une augmentation de l’incidence du paludisme qui continue à accentuer des ravages au sein des populations. Cette situation endémique fait de ce fléau l’une des principales causes de mortalité et morbidité hospitalières, et du Cameroun l’un des 10 pays à fort impact de la maladie ».

Le constat est alarmant et les chiffres effrayants. L’Oms parle d’au moins 6 millions de cas de paludisme et environ 11500 décès enregistrés chaque année. C’est donc dans l’optique de trouver des solutions et amener chaque secteur ministériel à s’engager activement dans la lutte contre le paludisme que l’organisation non gouvernementale Impact Santé Afrique (IPA) organise du 18 au 21 décembre dans la ville de Douala, un atelier de revue de la proposition du cadre multisectoriel pour la lutte contre le paludisme au Cameroun.

 » Pendant très longtemps le paludisme a été essentiellement l’affaire du Ministère de la Santé et des médecins, ce qui n’est pas vrai et donc l’orientation est que tout le monde joue sa partition, que chaque ministère apporte sa petite pierre à l’édifice dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, que les préoccupations en rapport avec la lutte contre le paludisme soit pris en compte, que ça se traduit dans les faits, qu’on ait des activités clairement élaborées qui contribuent à faire diminuer le poids de la maladie dans chaque secteur d’activité qui rencontre la lutte contre le paludisme », déclare le Secrétaire permanent du Programme National de Lutte Contre le Paludisme (Pnlp), Dr Joël Ateba.

La tenue de cet atelier part d’un constat. « Les activités étaient insuffisantes et menées de façon éparses sans véritable coordination, donc il est important que nous partons sur l’état actuel de la mise en activité de chaque secteur ministériel et que nous voyons dans quelles mesures,avec les orientations données par le ministère de la Santé on peut évoluer vers la diminution véritable du poids de cette maladie dans le cadre des activités de chaque ministère », explique le SP du Pnlp.

Pendant les exposés des cadres des ministères représentés, le fil conducteur de leurs prises de paroles étaient celui de  l’insuffisance du budget pour prétendre à s’engager activement dans la lutte contre le paludisme, car plusieurs autres activités sont menées au quotidien. Pour Dr Joël Ateba,  » il s’agit parfois juste de reformuler une activité pour que l’aspect lutte contre le paludisme soit prise en compte.il va y avoir évidemment quelques ajustements à faire dans le budget, mais nous pensons que ce qui est déjà fait, il suffira juste d’inclure le paludisme dans le cadre de ce qui est prévue ».

Durant 4 jours, il sera donc question de trouver des solutions pour amener chaque secteur ministériel à s’engager activement dans la lutte contre le paludisme au Cameroun.

Christelle Nkolo

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