Hervé Bopda, l’opérateur économique accusé de viol, a été libéré sous caution le 19 août 2024, après avoir passé près de sept mois en détention provisoire à la prison centrale de New-Bell à Douala, rapporte le quotidien public Cameroon Tribune. Il comparaîtra donc libre lors de son procès. Sa libération marque un tournant dans une affaire qui a suscité une vaste mobilisation publique depuis le début de l’année.
Hervé Bopda a été interpellé le 31 janvier 2024 par la police judiciaire à Douala, suite à des accusations graves portées contre lui, notamment de viol, de violences sexuelles, de séquestration et de menaces avec arme à feu.
Ces allégations ont provoqué un tollé, avec des campagnes virales sur les réseaux sociaux sous les hashtags #StopBopda et #ArrêtezBopda, appelant à son arrestation. Une pétition en ligne a également été lancée pour soutenir les victimes et demander des mesures judiciaires. L’affaire a attiré l’attention des médias et des organisations de défense des droits humains. Human Rights Watch (HRW) a notamment appelé les autorités camerounaises à protéger les victimes et à les accompagner tout au long de la procédure. Des avocats ont également été mobilisés pour aider les victimes à intenter des actions en justice contre l’homme d’affaires.
De son côté, Hervé Bopda a réfuté les accusations portées contre lui, dénonçant une campagne de diffamation. Il a déposé une plainte pour « diffamation de nom par voie de communication électronique et complicité de menace de mort ». Sa famille a publiquement demandé aux autorités judiciaires de traiter l’affaire avec « sérénité, rigueur et impartialité afin d’éclairer définitivement l’opinion publique ».
