
La situation sociale en Côte d’Ivoire s’envenime alors que le gouvernement menace de licencier les enseignants grévistes. Un ultimatum a été lancé par Anne Ouloto, la ministre de la Fonction publique, stipulant que tout enseignant absent de son poste ce matin sera considéré comme démissionnaire. Cette décision intervient dans un contexte de grève prévue pour les 7 et 8 avril dans les établissements scolaires.
Revendications Syndicales
Les syndicats d’enseignants réclament une prime d’incitation trimestrielle allant de 150 000 à 400 000 francs CFA (environ 230 à 610 euros). Cette revendication, lancée depuis octobre dernier, n’a toujours pas trouvé de réponse satisfaisante, selon les syndicats. David Bli Blé, porte-parole de l’intersyndicale, exprime sa colère face à ce qu’il considère comme des brimades et des sanctions de la part du gouvernement.
Dialogue Rompu
Le syndicaliste dénonce l’absence de dialogue constructif avec les autorités. « Depuis octobre, que nous avons lancé notre revendication relative à la prime d’incitation, la seule chose que nous recevons, ce sont donc les brimades, ce sont donc les sanctions, ce sont donc les abus et la violation de la liberté syndicale », déclare-t-il.
De son côté, le gouvernement accuse les syndicats d’avoir déclenché une grève illégale et inopportune. Soro Gninagafol, directeur général de la fonction publique, appelle à la conciliation et à la préservation du droit des élèves à une éducation de qualité.
Mobilisation en Question
La mobilisation des enseignants reste incertaine. Selon les syndicats, la dernière journée de grève du 5 avril aurait été suivie par plus de 80% des enseignants. Cependant, le ministère de l’Éducation estime ce taux à seulement 22%.
Ce conflit social, qui dure depuis plus de six mois, illustre les tensions persistantes entre le gouvernement ivoirien et les syndicats d’enseignants. La situation pourrait encore évoluer dans les prochains jours, avec des conséquences potentielles sur le système éducatif du pays.