La semaine dernière, le Niger, le Burkina Faso et le Mali ont officiellement annoncé leur retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette décision intervient dans un contexte de tensions croissantes entre ces pays, dirigés par des régimes militaires, et la France, ainsi que l’OIF.
Un Retrait Symbolique
Le Niger et le Burkina Faso ont annoncé leur retrait le lundi 17 mars, suivis par le Mali le mardi 18 mars, en pleine Semaine de la Francophonie. Cette décision symbolique marque une rupture significative avec une organisation qui promeut la langue française et la diversité culturelle.
Réactions et Justifications
La Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a exprimé son regret face à cette décision, tout en affirmant que l’OIF resterait proche des populations concernées. Les pays ayant quitté l’organisation accusent l’OIF de partialité et de mépris pour leur souveraineté, la qualifiant d’instrument politisé.
Contexte Géopolitique
Ces retraits s’inscrivent dans un contexte plus large de tensions géopolitiques. Les trois pays ont rompu leurs relations diplomatiques et militaires avec la France, accusée d’ingérence. Ils ont également quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), jugée trop proche de la France.
Conséquences et Perspectives
Le retrait de ces pays de l’OIF pourrait avoir des répercussions sur la promotion de la langue française et les programmes culturels dans la région. Cependant, les pays concernés semblent déterminés à poursuivre une politique souverainiste, en se rapprochant notamment de la Russie.
Un Avenir Incertain
Malgré des tentatives de médiation, notamment par le président ghanéen John Dramani Mahama, l’avenir des relations entre ces pays et les organisations internationales reste incertain. La situation pourrait évoluer en fonction des dynamiques géopolitiques et des priorités internes de chaque État.
Cette décision marque un tournant dans les relations entre les pays africains francophones et les institutions internationales, soulignant les défis et les tensions persistantes dans la région.
