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Côte d’Ivoire : la justice confirme en appel les condamnations de deux proches de Guillaume Soro

En Côte d’Ivoire, la cour d’appel d’Abidjan a confirmé, mercredi 15 janvier, les condamnations prononcées en première instance à l’encontre de Mamadou Traoré et Kando Soumahoro, deux figures du mouvement Générations et peuples solidaires (GPS), fondé par l’ancien Premier ministre Guillaume Soro.

C’est un nouveau revers judicaire pour le mouvement Générations et peuples solidaires (GPS), fondé par  Guillaume Soro ! Il faut dire que deux de ses proches, notamment Mamadou Traoré et Kando Soumahoro ont été condamnés ce 15 janvier à deux ans de prison ferme dans deux affaires distinctes.

Des condamnations pour troubles à l’ordre public et diffusion de fausses informations

Mamadou Traoré avait été arrêté le 9 août dernier, après avoir publié sur Facebook une déclaration affirmant que le matériel militaire employé lors du défilé de la fête de l’indépendance avait été « loué à la force européenne Takuba chassée du Mali ». Cette publication lui a valu une condamnation pour « diffusion de fausses informations » et « troubles à l’ordre public », assortie de deux ans de prison ferme et de cinq ans de privation de ses droits civiques.

Quant à Kando Soumahoro, il avait été condamné pour avoir participé à une réunion de l’opposition en août, une action jugée illégale par la justice ivoirienne depuis la dissolution de GPS, considérée comme un mouvement politique interdit. Une décision que conteste la défense, affirmant que GPS est une association et que sa dissolution relève d’une décision administrative.

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Des preuves jugées insuffisantes par la défense

Les avocats des deux condamnés dénoncent une absence de preuves solides dans les dossiers présentés par le parquet. Me Calixte Esmel, avocat des deux hommes, a déclaré : « L’accusation s’appuie sur le postulat que GPS est un parti politique, ce que nous réfutons fermement. » La défense insiste sur le caractère associatif du mouvement GPS et prévoit de contester la décision rendue par la cour d’appel en se pourvoyant en cassation.

Un contexte politique tendu

Ces condamnations s’inscrivent dans un climat politique tendu en Côte d’Ivoire, marqué par des dissensions entre le pouvoir en place et l’opposition. Guillaume Soro, ancien allié du président Alassane Ouattara, devenu une figure emblématique de l’opposition, continue de susciter la controverse à travers ses prises de position et les actions de son mouvement GPS.

Avec ces condamnations confirmées, l’affaire prend une nouvelle tournure judiciaire, laissant entrevoir de possibles batailles devant la Cour suprême. Les partisans de Guillaume Soro et les défenseurs des deux condamnés dénoncent une instrumentalisation politique de la justice.

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