Enlevé le 19 novembre dernier dans la région de l’Extreme-nord du Cameroun, située à proximité de la frontière tchadienne, le chef traditionnel du canton de la commune de Gobo a été rendu au Cameroun, dans la matinée du 8 décembre 2024, soit deux semaines après son enlèvement.
Voutsou Dairia avait été enlevé par un groupe d’individus issus à la fois du Cameroun et du Tchad, avant d’être transféré au Tchad, où il a subi des violences, apprend-on. Selon les informations du quotidien public Cameroon Tribune, l’opération de rapatriement du lamido a été menée par une délégation tchadienne conduite par Abdelkerim Seid Bauche, le gouverneur du Mayo-Kebi Est, une province du Tchad.
Le lamido a été officiellement remis aux autorités camerounaises dans la matinée du dimanche 8 décembre 2024, soit deux semaines après son enlèvement. L’accueil s’est déroulé à Yagoua, chef-lieu du département du Mayo-Danay, où il a été reçu par Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Durant sa captivité, le lamido Voutsou Dairia a été victime de tortures physiques, ce qui a entraîné une fracture au pied. Il a été pris en charge médicalement à N’Djamena, la capitale du Tchad, avant son retour au Cameroun. À son arrivée à Yagoua, le lamido a immédiatement été conduit à l’hôpital régional annexe de la ville pour continuer son traitement médical.
Ce retour, résultat d’efforts diplomatiques et d’une coopération entre les autorités camerounaises et tchadiennes, marque un tournant dans la gestion de cette crise. En effet, dès l’enlèvement du lamido, les autorités camerounaises ont réagi promptement, alertant les plus hautes instances du pays. Le préfet du département du Mayo-Danay, Jean Lazare Ndongo Ndongo, avait annoncé, dans un communiqué publié le 20 novembre 2024, que les démarches diplomatiques avaient été entamées avec le Tchad pour assurer le retour du lamido dans « les meilleurs délais ». Le gouverneur a souligné que ce retour est le résultat de la solidarité et de l’engagement des deux nations pour résoudre cette crise de manière pacifique et efficace. Midjiyawa Bakari a également précisé que les autorités tchadiennes avaient exprimé leurs regrets et présenté leurs excuses pour cet « incident malheureux ».
