Les consultations lancées dureront un mois. Initiée par les autorités de la transition, la rencontre vise la restauration des institutions dans ce pays d’Afrique centrale, après le coup de force contre l’ex-président Ali Bongo Ondimba.
Sept mois après le coup d’Etat militaire ayant mis fin à cinquante-cinq ans de « dynastie Bongo », le nouvel homme fort du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a lancé, hier mardi 2 avril, un dialogue national inclusif d’un mois, censé préparer des élections en 2025.
« Nous avons là, l’occasion historique de léguer à la postérité un Gabon plus juste, plus fraternel et prospère », c’est ainsi que Jean Patrick IBa-Ba, Archevêque de Libreville, qualifie ce dialogue dont il assure la présidence.
Le respect, jusqu’ici, d’un calendrier de deux ans pour rendre le pouvoir aux civils est salué par la communauté internationale et une grande majorité de Gabonais, pour qui le président de transition Oligui est un « héros » qui les a sauvés d’un régime « corrompu ».
« Nous venons de passer 54ans de difficultés, il faut remonter la pente, il n’y a pas de fatalité, je pense que les choses peuvent se faire. En termes de développement, vous voyez un peu l’affermissement qui se montre, donc c’était simplement une question de vision, une question de volonté « , affirme Nicaise Moulombi, membre de la société civile.
Les questions politiques et socio-économiques sont entre autres au menu de la rencontre. Les gabonais attendent notamment une redistribution équitable des revenus de leurs richesses. « il est temps que les richesses du Gabon profitent aux gabonais. Il est temps que l’argent du pétrole profite au peuple gabonais », déclare Sylvain Mayabi Binet, Syndicaliste.
Les résolutions issues de ce dialogue, devraient être rédigées en texte de lois. Des textes qui devraient constituer la monture du du projet de constitution de la République gabonaise, qui sera soumis très prochainement au référendum.