Lors de son discours de vœux du nouvel an, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, a annoncé son intention de réduire le prix du litre de super à environ 480 FCFA s’il accède à la magistrature suprême.
Comme à son habitude depuis plusieurs années, Maurice Kamto s’est adressé à la nation le 31 décembre 2024. Lors de son discours, il a particulièrement mis l’accent sur la question des produits pétroliers, dénonçant ce qu’il qualifie de « mafia » orchestrée par les autorités en place. Pour lui, cette situation constitue une grave injustice économique envers le peuple camerounais.
« Les données les plus récentes fournies par la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (CSPH) révèlent qu’en décembre 2024, le coût réel d’un litre de super au port de Douala est de 369 FCFA. Pourtant, le consommateur final paie ce litre à 840 FCFA à la pompe à Douala et Yaoundé, soit plus du double du coût de revient. Ce tarif est encore plus élevé dans d’autres régions du pays en raison des frais de transport. Contrairement à ce que les autorités prétendent, il n’existe aucune véritable subvention de l’État. Au contraire, les consommateurs supportent non seulement le coût total de revient, mais également un surplus de 471 FCFA, englobant le transport et divers prélèvements imposés par l’État. Cela montre clairement l’ampleur des abus et des dysfonctionnements dans la chaîne d’acquisition et de distribution des produits pétroliers au Cameroun », a affirmé le leader du MRC.
Une promesse de réforme ambitieuse
Maurice Kamto, qui ambitionne de succéder à Paul Biya après les élections présidentielles prévues cette année, s’engage à réformer radicalement ce secteur.
« Nous prendrons l’engagement de ramener le prix du litre de super à environ 480 FCFA, à condition que les prix internationaux restent stables. De plus, les marges excédentaires actuellement perçues seront réinvesties dans la construction d’une raffinerie moderne. Cet investissement stratégique permettra à terme de réduire encore davantage les prix, les alignant sur ceux des autres pays producteurs et transformateurs de pétrole », a-t-il expliqué.
En promettant de s’attaquer à cette problématique, Maurice Kamto cherche à convaincre les électeurs qu’il est prêt à offrir une alternative crédible et à instaurer une gestion plus transparente des ressources nationales. Reste à savoir si cette promesse saura mobiliser suffisamment de soutien dans les urnes.
Suivez l’intégralité du discours de Maurice Kamto au bas de l’article.