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Tchad : des manifestations à Ndjamena pour soutenir la fin des accords militaires avec la France 

C’est avec pour mot d’ordre : soutient à la rupture des accords militaires avec la France, que s’est tenue ce 6 décembre des rassemblements à Ndjamena. C’est à l’appel des partis politiques réputés proches du pouvoir qu’un premier rassemblement a eu tôt ce vendredi matin. Puis de petits groupes, surtout des jeunes, sont sortis spontanément, dans quelques quartiers de la ville.

Après des manifestations la veille à Abéché à l’appel du maire de cette ville, c’est au tour de la capitale de se mobiliser aujourd’hui. Des centaines de manifestants se sont rassemblés à N’Djamena vendredi 6 décembre pour apporter leur soutien au président de la République suite à sa décision de mettre fin à l’accord de coopération militaire avec la France.

Ils se sont rassemblés dès 7h15 sur l’esplanade du stade municipal du quartier Ndjari. Ils scandaient  » Tchad hourra, Franssa barra »,  » Tchad libre, France dehors « . « Le Tchad appartient aux tchadiens », on pouvait également les entendre crier.

Ces manifestations font suite à l’annonce du Tchad de mettre un terme à ses relations militaires avec la France. Cette annonce a été faite après la visite du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot au Tchad et rencontré son homologue Abderaman Koulamallah, qui lui a dit que l’armée tchadienne était suffisamment puissante pour protéger les civils et leurs biens

Sur le site de rassemblement on pouvait remarquer une présence importante des jeunes. Des leaders religieux musulmans étaient également présents. Et, à la fin de cette manifestation autorisée, des élèves du lycée public Felix Eboué sont sortis spontanément dans les rues du troisième arrondissement. Des étudiants de l’École normale supérieure ont, eux aussi, regagné les rues autours de leur établissement.

Des forces de défenses et de sécurité ont quadrillé la zone des ambassades et des ministères. Aucune violence n’a été constatée tout au long de la matinée.

Pour le Premier ministre, le partenariat avec la France « a montré ses limites »

Au même moment, ce matin, le Premier ministre tchadien a pris la parole. C’était la première fois qu’il s’exprimait depuis l’annonce de la rupture des accords de coopération militaire avec la France.

Allamaye Halina a été très claire : la commission créée le 4 décembre pour mettre en œuvre la dénonciation de l’accord de coopération militaire franco-tchadien doit se « coordonner avec le partenaire français pour garantir un retrait ordonné le plus tôt possible » des troupes françaises présentes sur le territoire tchadien.

Pour le Premier ministre, le partenariat avec la France « a montré ses limites ». « Notre armée ne tire aucune valeur ajoutée de cet accord », a-t-il dit. Le Tchad doit désormais compter sur ses propres forces et ses propres moyens.

Par ailleurs, Allamaye Halina appelle à une « lecture lucide et dépassionnée de la décision du Tchad », avant de rappeler qu’il « ne s’agit pas d’une rupture diplomatique » avec la France

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