
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a révélé des informations alarmantes concernant la situation dans l’est de la République Démocratique du Congo (RD Congo). Selon les rapports, le groupe armé M23 aurait exécuté des enfants lors de la prise de contrôle de la ville de Bukavu.
Exécutions sommaires confirmées
Mardi 18 février, le Haut-Commissariat a confirmé des cas d’exécutions sommaires d’enfants par le M23 après son entrée dans Bukavu la semaine précédente. Bien que le nombre exact de victimes ne soit pas encore connu, l’ONU procède actuellement à des vérifications des informations recueillies localement.
Appel au respect des droits humains
Lors d’un point de presse, Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat, a exhorté le Rwanda et le M23 à respecter les droits humains et le droit humanitaire international. Elle a décrit la situation sur place comme « très chaotique », avec de nombreuses informations non vérifiées circulant.
Incident tragique à Bukavu
Selon des sources fiables, trois garçons ont été tués à Bukavu après avoir collecté des armes qu’ils avaient trouvées. Interceptés par des membres du M23, ils ont refusé de rendre les armes et ont été exécutés.
Contexte de tension régionale
Dimanche, le M23 et ses alliés rwandais ont pris le contrôle de Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, après une avancée rapide qui les a également conduits à s’emparer de Goma, au Nord-Kivu, fin janvier. Kinshasa accuse le Rwanda d’ambitions expansionnistes et de vouloir piller les ressources de ces régions, tandis que Kigali nie toute implication directe.
Détérioration de la situation humanitaire
La situation dans les provinces du Sud et du Nord-Kivu se détériore rapidement, entraînant de graves violations des droits humains, y compris des exécutions sommaires d’enfants et des violences sexuelles. Des infrastructures essentielles comme les hôpitaux et les entrepôts humanitaires sont également attaquées.
Appel à la cessation des violences
Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits de l’homme, a exprimé son horreur face aux événements et a appelé à une cessation immédiate des violences. Il a également insisté sur la nécessité de reprendre le dialogue dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi pour éviter une escalade du conflit.
Risques de conflit plus large
La porte-parole a souligné que les risques de voir ce conflit s’intensifier et s’étendre sont bien réels, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour les civils. La communauté internationale est appelée à agir pour prévenir une crise humanitaire encore plus grave.
La situation en RD Congo reste extrêmement préoccupante, et les efforts pour stabiliser la région et protéger les populations civiles sont plus urgents que jamais.