
Le Mouvement du 23 mars (M23) continue d’étendre son influence dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce jeudi, le groupe rebelle a tenu son premier rassemblement public depuis la prise de Goma. Plusieurs milliers d’habitants, convoqués, ont écouté Corneille Naanga, chef de la branche politique du mouvement. Ce dernier a réaffirmé la volonté du M23 de « marcher sur Kinshasa », confirmant ainsi les ambitions du groupe rebelle au-delà des provinces de l’est du pays.
Dans le Nord-Kivu, le M23 a déjà mis en place une partie de son administration en nommant un gouverneur et des administrateurs de territoires. Cette initiative marque une volonté d’enracinement du groupe dans la région, malgré la pression des autorités congolaises. En réponse, Kinshasa a émis un mandat d’arrêt international contre Corneille Naanga, l’accusant de crimes de guerre.
Nouvelle avancée du M23 au Sud-Kivu
Mercredi, les forces du M23, soutenues par des troupes rwandaises, ont pris le contrôle de la cité minière de Nyabibwe, située dans la province du Sud-Kivu. Les autorités congolaises ont confirmé les affrontements, sans toutefois fournir de bilan précis. Cette nouvelle progression accentue les tensions dans la région et met davantage de pression sur Kinshasa et ses alliés régionaux.
Une réponse diplomatique en préparation
Face à cette escalade, la communauté internationale se mobilise. Un sommet conjoint entre la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se tiendra vendredi et samedi en Tanzanie. En amont de cette rencontre, Uhuru Kenyatta, ancien président du Kenya et facilitateur du processus de Nairobi, a remis un rapport sur la crise dans l’Est de la RDC à l’Union africaine, à l’EAC et à la SADC. Ce document pourrait influencer les discussions lors du sommet et orienter la réponse diplomatique des pays de la région.
Le Nigeria face aux enjeux des cultures transgéniques
Pendant ce temps, au Nigeria, le débat sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) prend de l’ampleur. Un an après avoir autorisé la commercialisation de variétés transgéniques de maïs, niébé, coton et soja, le gouvernement nigérian fait face à une levée de boucliers de la société civile. Ces cultures, censées résister à la sécheresse et aux insectes, suscitent des inquiétudes quant à leurs effets à long terme sur la santé et l’environnement. Une controverse qui pourrait bien s’étendre à d’autres pays du continent.
L’évolution de la situation en RDC ainsi que les décisions qui émergeront du sommet en Tanzanie seront scrutées de près, alors que les tensions persistent dans la région.