Les difficultés financières de la compagnie Hôpitel, spécialisée dans la location de téléviseurs pour les hôpitaux, ont conduit Vidéotron à rompre son contrat avec cette entreprise, mettant fin à une collaboration de 40 ans.
Depuis quelques semaines, les patients de nombreux hôpitaux du Québec ne peuvent plus louer de téléviseurs. À Montréal, environ 500 appareils qui étaient disponibles au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) sont désormais hors service.
« Nous sommes désolés des inconvénients pour nos patients et travaillons avec Hôpitel pour rétablir le service », a déclaré Annie-Claire Fournier, porte-parole du CUSM.
Cette situation affecte également plusieurs établissements de l’ouest de Montréal, tels que l’Hôpital général du Lakeshore, le Centre hospitalier de St. Mary et l’Hôpital Sainte-Anne. Le CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal indique offrir des alternatives comme le prêt de tablettes et un accès wi-fi pour minimiser les impacts.
Vidéotron met fin à une entente difficile
Selon Vidéotron, la décision de rompre son partenariat avec Hôpitel a été motivée par des manquements contractuels répétés, notamment des impayés importants. « Malgré plusieurs tentatives pour maintenir le service, nous avons dû mettre fin à cette relation. Nous travaillons avec les hôpitaux pour trouver des solutions de remplacement », a précisé la direction des affaires publiques de Vidéotron.
Une réponse limitée de Hôpitel
Gary Schneider, propriétaire de Hôpitel, affirme être à la recherche de solutions et espère collaborer avec d’autres câblodistributeurs. Cependant, l’entreprise est également confrontée à des litiges financiers, notamment des loyers impayés et des emprunts récents.
Vers une transition numérique
Face à cette rupture, plusieurs hôpitaux se tournent vers le wi-fi comme solution alternative. À Québec, le CHU de Québec-Université Laval a déployé un réseau Internet gratuit et de haute vitesse pour les patients, tout en retirant progressivement les téléviseurs.
Patrick Cothenet, président du Comité des usagers de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, critique la vétusté de certains établissements, qui freine l’installation de réseaux numériques modernes.
Pourtant, l’amélioration de l’expérience patient reste une priorité pour les établissements de santé, qui redoublent d’efforts pour offrir des solutions temporaires, comme le prêt de tablettes et la création de zones wi-fi.
Une page se tourne
La fin des services d’Hôpitel marque un tournant dans la manière dont les patients hospitalisés accèdent au divertissement. Cette situation met en lumière l’importance d’une infrastructure numérique adaptée pour répondre aux besoins d’un système de santé en constante évolution.
