Ces chiffres sont contenus dans un récent rapport publié par le bureau des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA).
La crise qui sévit dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-ouest du Cameroun depuis 7 ans continue de faire des victimes et des déplacés internes. Selon le rapport du bureau des affaires humanitaires de l’ONU, 3655 personnes déplacées internes ont été enregistrées dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest, au mois de juillet à cause des violences.
Le plus grand nombre de ces déplacés se trouvent dans les départements de la Meme, de la Manyu, du Fako, pour ce qui est du Sud-Ouest ; et dans la Mezam et le Bui, pour ce qui est du Nord-Ouest.
« Les affrontements en cours, les activités des groupes armés et les opérations militaires ont continué à mettre la population en danger et ont provoqué de fréquents déplacements vers la forêt et les villes voisines pour se mettre à l’abri, ce qui a entraîné des besoins humanitaires », indique OCHA.
Dans ces deux régions en crise depuis 2017, l’ONU compte 1,7 millions de personnes qui ont besoin d’assistance humanitaire. Parmi elles, plus de 638 000 sont des déplacées internes et 87 000 sont réfugiées au Nigeria voisin. L’on note tout de même plus de 442 000 personnes qui ont pu retourner chez elles.
« Globalement, l’accès à l’aide humanitaire reste difficile dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, où les partenaires humanitaires doivent s’engager en permanence pour pouvoir atteindre les populations touchées et fournir une aide humanitaire. Les vulnérabilités sont exacerbées par l’insécurité, mais aussi par l’augmentation des prix, en particulier dans les départements où les déplacements et la circulation sont fortement limités », fait savoir l’ONU.