Dans un rapport publié lundi, Human Rights Watch accuse des gardes-frontières saoudiens d’avoir tué des centaines de migrants éthiopiens qui tentaient d’entrée en Arabie Saoudite l’année dernière.
D’après Human Rights Watch (HRW), des centaines de milliers d’Éthiopiens travaillent en Arabie Saoudite et la plupart d’entre eux y sont entrés après avoir emprunté la « route de l’Est » reliant la corne de l’Afrique au Golfe et passant par le Yémen. C’est ainsi que dans son rapport publié lundi, au moins 600 personnes auraient été exécutées selon le premier bilan. Les bavures dénoncées par l’organisation internationale non gouvernementale concernent la période comprise entre mars 2022 et juin 2023.
Dans ce rapport, HRW s’appuie sur des entretiens avec 38 migrants éthiopiens ayant tenté de passer en Arabie saoudite depuis le Yémen. Leurs déclarations sont accompagnées d’images satellite, de vidéos et de photos publiées sur les réseaux sociaux « ou recueillies auprès d’autres sources ».
Ces témoins font également état d’armes explosives et de tirs à bout portant.
HRW appelle Ryad à « cesser immédiatement » le recours à la force meurtrière contre des migrants et demandeurs d’asile, exhortant l’ONU à enquêter sur ces allégations.