Ce 31 décembre, le Zimbabwe a franchi une étape décisive en abolissant officiellement la peine de mort. Le président Emmerson Mnangagwa a promulgué une loi historique mettant fin à cette sanction pour tous les crimes, avec effet immédiat.
La peine de mort est désormais abolit au Zimbabwe ! Cette décision, saluée comme un grand progrès pour les droits humains, marque la concrétisation d’un long combat abolitionniste. Bien que la dernière exécution dans le pays remonte à 2005, grâce à un moratoire en vigueur, les tribunaux continuaient à prononcer la peine capitale pour des crimes graves tels que le meurtre, la trahison ou le terrorisme.
Selon Amnesty International, aucune exécution ou à peine quelques-unes auraient été réalisées ces dernières années. Aujourd’hui, l’organisation célèbre cette mesure tout en rappelant qu’une clause controversée subsiste, autorisant la peine de mort en cas d’état d’urgence.
En pratique, environ 60 condamnés à mort verront leur peine commuée. Le sort de chacun dépendra de facteurs tels que la gravité des crimes, le temps passé dans le couloir de la mort et leur comportement, rapporte The Herald, média d’État.
Le président Mnangagwa, fervent opposant à la peine capitale, s’est appuyé sur son propre vécu pour défendre cette abolition. Dans les années 1960, il avait été condamné à mort pour un acte de sabotage pendant la guerre d’indépendance, avant que sa peine ne soit commuée en dix ans de prison.
Le ministre zimbabwéen de la Justice a souligné que cette réforme va bien au-delà d’un simple changement législatif : elle reflète un véritable engagement envers la dignité humaine.
Avec cette décision, le Zimbabwe rejoint les 113 pays à travers le monde, dont 24 en Afrique, qui ont aboli la peine de mort, selon Amnesty International. Une avancée qui inspire l’espoir d’un futur davantage tourné vers la justice et l’humanité.
