CANADA : PRÈS D’UNE DIZAINE DE MILLIONS D’HECTARES PARTIS EN FUMÉE
Dépuis le début de l' été 2025 , les incendies ravageant le Canada ont déjà détruit plusieurs millions d'hectares de forêts à travers le pays, selon les données disponibles. Une situation inquiétante qui préoccupe.

Alors que la situation semble s’aggraver année après année, beaucoup craignent le pire en songeant au réchauffement climatique, tant il existe de réels sujets de préoccupation. Beaucoup s’inquiètent de la surpopulation ainsi que des pénuries d’eau et de nourriture qu’elle pourrait engendrer. D’autres redoutent les conséquences d’un effondrement de l’économie mondiale.
Et que dire des catastrophes naturelles, des épidémies ou d’une guerre nucléaire ? De tels évènements pourraient-ils déclencher un cataclysme planétaire ? Selon des scientifiques, le réchauffement de la planète, les conditions météorologiques extrêmes, la fonte des calottes polaires et des glaciers, la mort des récifs coralliens, la disparition d’espèces importantes et les feux de forêt sont les signes d’un changement climatique mondial. Témoin la situation actuelle que traverse le Canada, épicentre d’incendies forestiers de plus en plus grandissants et battant tous les records. Depuis le début de cette année 2025, les flammes ont ravagé plus de 7,3 millions d’hectares de forêt, soit plus du double de la moyenne des 10 dernières années.
« C’est l’équivalent de la superficie du Nouveau-Brunswick qui est partie en fumée », explique Mike Flannigan, professeur spécialisé dans les feux de forêt à l’Université Thompson Rivers, en Colombie-Britannique. Doit-on se préparer à une nouvelle norme pour les années à venir ? Bien que le sujet fasse débat, beaucoup mettent en cause la combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel. En brûlant ces énergies fossiles, usines et voitures rejettent une grande quantité de gaz carbonique dans l’atmosphère. On pense que ce gaz agit comme une serre. Il retient la chaleur autour de la Terre, provoquant une élévation des températures. Par ailleurs, la déforestation massive contribuerait également au bouleversement climatique, car elle détruit les arbres, qui absorbent le gaz carbonique. « De nombreux scientifiques pensent que, si le réchauffement climatique se poursuit au rythme actuel et que les émissions de gaz carbonique ne sont pas réduites, la température moyenne sur Terre continuera d’augmenter. Cela entraînerait des changements météorologiques encore plus violents et imprévisibles, ainsi qu’une élévation du niveau des mers qui menacerait les littoraux, où vit une bonne partie de l’humanité », affirme le livre Penser à demain : faits, valeurs et avenir. C’est en effet ce qui ressort du bilan que l’on peut faire de cette saison de feux de forêts au Canada, alors que les deux tiers de l’année n’ont pas encore été franchis.
Depuis le début de l’année, 4 398 incendies ont été recensés au Canada. De ce total, 723 sont toujours actifs, dont 165 sont considérés comme « hors de contrôle » selon le Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC). À elles seules, les provinces du Manitoba et de la Saskatchewan concentrent plus de la moitié de la superficie brûlée au pays depuis le début de l’année, selon l’organisme environnemental. Bien que l’Alberta cumule le plus grand nombre d’incendies jusqu’à présent en 2025 (982), elle se hisse au quatrième rang des provinces et territoires les plus touchés en termes de superficie brûlée. Les quelque 5 000 hectares ravagés par les flammes au Québec depuis janvier placent la Belle Province parmi les régions les moins affectées par les feux de forêt cette année, malgré plusieurs épisodes de mauvaise qualité de l’air au cours de l’été. Tout ceci ne laisse pas présager un avenir climatique radieux dans le pays.
Cette saison a mis à rude épreuve les ressources de lutte contre les incendies, déplacé des milliers de personnes et asphyxié des municipalités partout au Canada sous la fumée des feux de forêt, la Saskatchewan et le Manitoba étant les régions les plus touchées par les incendies. Le Canada a atteint son niveau de préparation aux feux de forêt le plus élevé depuis fin mai, avec environ 1 400 pompiers internationaux mobilisés depuis le début de l’année. Les scientifiques ont averti que les changements climatiques, provoqués par la combustion des énergies fossiles, allongent et intensifient la saison des incendies. D’où la nécessité plus qu’urgente pour les gouvernements de dresser des politiques de ralentissement du réchauffement de la planète.