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Canada : Un demandeur d’asile africain contraint de dormir dans sa voiture

L’histoire, aussi rocambolesque qu’elle puisse paraître, se déroule dans la région de Toronto. Un Africain, demandeur d’asile, est désormais contraint de dormir dans sa voiture. 

C’est un nouveau parcours du combattant que doit affronter cet immigrant africain, qui a fui son pays pour l’eldorado canadien. Arrivé dans le pays de Justin Trudeau il y a deux ans et demi, cet homme originaire d’Afrique du Nord, souhaitant garder l’anonymat par peur d’expulsion, dort désormais dans sa voiture, une situation inconfortable qu’il qualifie d’injuste.

Il résidait jusqu’à récemment dans une chambre d’hôtel payée par l’État fédéral, mais en a été expulsé après une dispute avec son colocataire. Le demandeur d’asile nie toutefois avoir été agressif, ce qui est contesté par un document d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Après un préavis de trois jours pour libérer la chambre, il se retrouve à dormir dans son véhicule.

Son équipement se limite à une couverture et un oreiller sur la banquette arrière, ainsi que des chemises suspendues à l’avant. Des conditions difficiles pour cet Africain arrivé au Canada par le chemin Roxham, au Québec. « C’est très difficile. Il peut faire très froid la nuit », explique le demandeur d’asile, qui a accepté de se confier anonymement à nos confrères de CBC/Radio-Canada.

L’autre grande difficulté pour lui est de trouver des endroits où aller aux toilettes et se changer. Interpellé, le gouvernement s’est défendu dans un communiqué. Selon les autorités fédérales, les demandeurs d’asile peuvent être expulsés d’hôtels dans de rares cas, pour la sécurité des autres résidents et du personnel. Cependant, le ministère a réaffirmé sa volonté de ne pas commenter les cas individuels pour respecter la vie privée.

En attendant une issue favorable à sa situation, le demandeur d’asile annonce qu’il pourrait, dans les prochains jours, trouver un lit chez un membre de sa communauté d’origine installé au Canada. Néanmoins, il refuse d’informer ses proches restés en Afrique de sa situation, par crainte de les attrister davantage.

 

 

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