Neuf mois après son départ de la présidence sénégalaise, Macky Sall entame un nouveau chapitre de sa vie professionnelle. Désormais installé à Marrakech, au Maroc, l’ancien chef d’État s’est reconverti dans le secteur du conseil de gestion en lançant une entreprise baptisée Semo Holding.
Une nouvelle aventure entrepreneuriale
Créée le 6 décembre 2024, Semo Holding est une société à responsabilité limitée (SARL) dont Macky Sall est l’unique propriétaire, sans associé. La société, domiciliée dans le quartier de Gueliz, au cœur de Marrakech, dispose d’un capital de 96 000 euros. Bien que l’entreprise soit spécialisée dans le conseil de gestion, aucune information précise n’a été fournie sur ses activités spécifiques.
Le choix de constituer une holding offre à l’ex-président une certaine flexibilité pour mener diverses activités en parallèle ou contrôler d’autres entreprises de manière indirecte. Une stratégie souvent adoptée par les entrepreneurs désireux d’élargir leur champ d’action tout en optimisant leur gestion.
Une transition progressive
Depuis qu’il a quitté le pouvoir en mars 2024, Macky Sall a amorcé une transition discrète vers sa nouvelle vie. En janvier, il avait exprimé son intention de prendre du recul par rapport à l’Alliance pour la République (APR), le parti qu’il a fondé en 2008 et qui l’a porté au pouvoir. Deux mois plus tard, il annonçait sa démission de son mandat de député, obtenu lors des législatives de novembre dernier.
Une surprise pour l’APR
À Dakar, l’annonce de la création de Semo Holding a surpris plusieurs membres de l’APR. Certains d’entre eux affirment avoir appris l’existence de l’entreprise par voie de presse. Ce départ silencieux du champ politique sénégalais pour un positionnement dans le secteur privé marque un tournant dans la carrière de Macky Sall.
Avec cette nouvelle orientation, l’ancien président rejoint une liste de dirigeants africains qui, après avoir quitté la sphère politique, se sont tournés vers le monde des affaires et du conseil.
L’installation de Macky Sall à Marrakech et sa reconversion dans le conseil de gestion soulèvent des interrogations sur ses projets à long terme. Reste à voir comment cette entreprise, portée par un homme d’État expérimenté, s’imposera dans le domaine concurrentiel du conseil.
