Après avoir effectué son devoir civique le 26 août dernier, le principal candidat de l’opposition a dénoncé des fraudes et demande qu’il soit « déclaré vainqueur », au soir de la proclamation des résultats.
« Je ne serais pas le premier ministre d’Ali Bongo. Il est tant, après 60 ans qu’il parte. J’attends qu’il donne des instructions à ces jeunes gens qui magouilles dans l’ombre pour leur dire, à la fin de la journée de demain, Albert Ondo, ça doit être déclaré vainqueur« , a déclaré Albert Ondo Ossa, au sortir d’un bureau de vote le samedi 26 août.
Pendant sa déclaration, celui qui a été désigné le 18 août dernier comme candidat unique de l’opposition gabonaise a également dénoncé plusieurs fraudes orchestrées par le clan Bongo.
» Je suis parfaitement informé des fraudes orchestrées par Ali Bongo et ses partisans. Je n’en ai rien à cirer. J’ai même des résultats qui s’apprêtent à déclarer où je ne suis que dans deux provinces, le Woleu-Ntem et la Ngounié ». Après ces dénonciations de fraudes de l’opposition, Albert Ondo se dit prêt à se battre et « ne cédera à aucune pression ».
Il invite par ailleurs son principal adversaire Ali Bongo sur une table de négociation. » Je dis Ali Bongo, il est encore temps de négocier. La seule négociation qui s’impose c’est son départ. 60 ans de pouvoir c’est trop ».
Qui est Albert Ondo?
Économiste reconnu, Albert Ondo Ossa est originaire du Woleu-Ntem, l’une des neuf provinces du Gabon située dans le nord du pays et frontalière du Cameroun et de la Guinée équatoriale. Catholique pratiquant, il est marié et père de cinq enfants. Après avoir entamé des études supérieures au Gabon, il s’installe d’abord en France pour suivre un doctorat en sciences économiques puis au Sénégal, où il devient professeur agrégé d’économie. À son retour à Libreville au début des années 80, Albert Ondo Ossa enseigne cette même matière à l’université de Libreville Omar Bongo Ondimba.
Ancien ministre de l’Éducation sous Omar Bongo, ce professeur d’économie de 69 ans est présenté par ses soutiens comme un « intellectuel de haut vol déterminé »Il a, à son actif de nombreux rapports sur l’avenir de l’économie africaine, notamment pour le compte de l’Unicef ou encore la banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), publiés.