Politique

Présidentielle 2025 : l’APC du député Nintcheu et l’ATPC du Pr. Olivier Bilé interdits par le Minat Atanga Nji

C’est dans un communiqué rendu public hier, mardi 12 mars que le ministre de l’Administration Territoriale ( Minat), a menacé de considérer comme  » un casus belli » toute tentative de ces deux mouvements politiques d’organiser une quelconque activité sous leur appellation.

Le ministre de l’Administration territoriale (Minat) va en guerre contre deux mouvements politiques : l’Alliance politique pour le changement (APC) du député Jean-Michel Nintcheu et l’Alliance pour une transition politique au Cameroun (ATPC), du professeur Olivier Bile. Dans un communiqué de presse rendu public ce jour, le Minat Paul Atanga Nji menace de considérer comme « un casus belli » toute tentative de ces deux mouvements d’organiser une quelconque activité sous leur appellation. Pour Paul Atanga Nji, l’APC et l’ATP ne sont pas des partis politiques au sens de la loi de décembre 1990 relative aux partis politiques, et ne sauraient de fait agir comme des partis politiques.

Ces mouvements, qualifiés de « clandestins » par le Minat, ne sauraient selon lui mener des activités comme le feraient des partis politiques. Paul Atnaga Nji ne tolère pas que ces alliances tiennent des conférences de presse et des concertations « dans l’optique de recruter de nouveaux membres ».

Pis encore, Jean-Michel Nintcheu a déclaré le 9 mars dernier avoir rencontré le leader séparatiste Ayuk Tabe en prison pour discuter de la crise anglophone. Inacceptable pour le Minat. « La qualité de parlementaire ou d’homme politique ne saurait être un passe-droit pour défier impunément l’autorité de l’État, inciter à la rébellion, tenir des propos outrageants à l’égard des autorités et afficher l’intention de piétiner en permanence l’ordre public », justifie Paul Atanga Nji.

Depuis quelques mois en effet, le député Jean-Michel Nintcheu coordonne les activités de l’APC dont le projet est de ressembler toutes les forces politiques autour de la candidature de Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) à la prochaine présidentielle prévue en 2025.

Parallèlement, Olivier Bile, président du parti Les Libérateurs, mène également des concertations avec l’ATP afin de soit pousser le pouvoir de Yaoundé à accepter une transition de 3 ans dès 2025, soit proposer une candidature unique de l’opposition à la prochaine présidentielle. Des projets qui ne semblent pas être au goût du ministre Atanga Nji.

Pour certains observateurs, le Minat paraît gêner par le fait de parler de transition alors que le président Paul Biya est encore au pouvoir. Le ministre Atanga Nji tenterait ainsi de faire taire le débat naissant autour d’une transition politique.

 

Jean Solaire KUETE

Journaliste, consultant en communication et marketing du territoire

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