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Niger : l’Onu appelle à la libération de Mohamed Bazoum toujours détenu !

Depuis le coup d’État militaire du 26 juillet 2023, le président nigérien Mohamed Bazoum et son épouse Hadiza sont détenus dans des conditions précaires et inhumaines. Cette situation a récemment été dénoncée par les Nations Unies, qui qualifient leur détention d’arbitraire et appellent à leur libération immédiate.

Une Détention Cruelle et Illégale

Mohamed Bazoum, renversé par le général Abdourahamane Tiani, est séquestré avec son épouse dans leur résidence présidentielle à Niamey. Selon Reed Brody, membre du collectif des avocats de Bazoum, le couple est privé de tout contact avec le monde extérieur, y compris leur famille et leurs avocats. Leur seul lien avec l’extérieur est un médecin qui leur apporte nourriture et médicaments.

« Le président Bazoum et son épouse sont enfermés de manière cruelle et illégale », a déclaré Reed Brody sur France 24. Il a souligné que cette détention est non seulement une violation flagrante des droits humains, mais aussi un mépris du droit international.

L’ONU Intervient

Le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire a estimé que la privation de liberté de Mohamed Bazoum et de son épouse est arbitraire. L’ONU a exigé leur libération immédiate et le droit à une réparation. Cependant, le régime militaire nigérien n’a fourni aucune justification valable pour cette détention prolongée, ni organisé de procès devant les juridictions compétentes.

Niger : le président Bazoum "est enfermé de manière cruelle et illégale",  dénonce un de ses avocats

Un Contexte Politique Tendu

Le régime militaire accuse Mohamed Bazoum d’avoir comploté avec des forces étrangères pour déstabiliser le pays, des accusations que l’ONU juge non fondées. En juin, la Cour d’État du Niger a levé l’immunité présidentielle de Bazoum, ouvrant la voie à un éventuel procès, mais aucune date n’a été fixée depuis.

En décembre 2023, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait également ordonné la libération de Mohamed Bazoum, mais cette demande est restée sans suite, et le Niger a quitté l’organisation.

Les Conséquences de l’Inaction

Reed Brody espère que le rapport de l’ONU pourra débloquer la situation, bien qu’il reconnaisse que la junte militaire a jusqu’à présent ignoré les décisions internationales. « Le monde observe, et un refus de se conformer à cette injonction onusienne aura des conséquences sur l’isolement de la junte », a-t-il averti.

La communauté internationale est appelée à faire pression sur le régime militaire nigérien pour qu’il respecte les droits humains et libère Mohamed Bazoum et son épouse. Leur détention arbitraire est un affront à la justice et à la démocratie, et il est crucial que des mesures soient prises pour y mettre fin.

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