Pas de temps à perdre ! Après le limogeage de Choguel Kokalla Maïga de son poste de Premier ministre, Abdoulaye Maïga, l’un des fidèles parmi les fidèles vient d’être nommé à sa place.
Le Mali continue de réorganiser ses institutions sous la transition militaire dirigée par le général Assimi Goïta. Ce jeudi, 21 novembre, le général Abdoulaye Maïga est nommé Premier ministre de transition du Mali. La décision a été annoncée par décret et officialisée par une lecture publique à la télévision nationale par Alfousseyni Diawara, secrétaire général de la présidence. Cette figure clé de la junte au pouvoir, devient ainsi un acteur central de l’exécutif malien. Sa nomination marque une continuité dans la stratégie de la transition, où les principaux postes sont confiés à des personnalités militaires de confiance.
Il faut dire que ce haut gradé avait déjà été Premier ministre par intérim entre août et décembre 2022, pendant l’hospitalisation de Choguel Maïga à la suite d’un AVC. Bien que Choguel Maïga ait repris ses fonctions par la suite, Abdoulaye Maïga était perçu comme le véritable chef de gouvernement, supervisant de nombreux dossiers stratégiques.
Ancien porte-parole du gouvernement et ministre en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga s’est imposé progressivement comme un élément indispensable au sein de la transition. Initialement en retrait des premières heures du coup d’État d’août 2020, il a su gagner la confiance des colonels, au point de devenir un des piliers du régime.
Une ascension fulgurante
La nomination du général Abdoulaye Maïga s’inscrit dans un contexte où la junte militaire renforce son emprise sur les institutions. En 2023, Abdoulaye Maïga et cinq autres figures du régime, dont Assimi Goïta lui-même, ont été élevés aux grades supérieurs dans la hiérarchie militaire, consolidant leur domination sur la scène politique.
À la tête du gouvernement, Abdoulaye Maïga devra gérer des dossiers cruciaux, notamment la sécurisation du territoire, la relance économique et la préparation des élections prévues pour 2024. Sa capacité à maintenir un équilibre entre la ligne dure de la transition et les pressions internationales sera particulièrement scrutée.
Une continuité dans la rupture
Avec cette nomination, Assimi Goïta confirme sa stratégie de mettre en avant des hommes loyaux et expérimentés, capables de naviguer dans un contexte politique et sécuritaire complexe. L’éviction de Choguel Maïga, qui semblait relégué à un rôle secondaire ces derniers mois, marque également une volonté de renforcer l’efficacité et l’unité au sein de l’appareil gouvernemental.
Le général Abdoulaye Maïga prend ainsi les rênes d’un Mali en transition, confronté à des défis de taille, mais déterminé à affirmer sa souveraineté et son indépendance sur la scène régionale et internationale. Sa nomination marque une étape importante dans le processus de transformation engagé par la junte depuis 2020.