
Donald Trump a affirmé mercredi que le Hamas devait libérer « maintenant » les derniers otages et rendre « immédiatement » les corps qu’il détient, ajoutant qu’il s’agissait du « dernier avertissement ».
Dans un message publié sur son réseau Truth Social, l’ancien président américain a menacé : « J’envoie à Israël tout ce dont ils ont besoin pour finir le travail. Aucun membre du Hamas ne sera en sécurité si vous ne faites pas ce que je dis. » Il a également conseillé aux chefs du mouvement islamiste palestinien de quitter Gaza tant qu’ils le pouvaient encore.
S’adressant à la population de Gaza, Trump a déclaré : « Un bel avenir vous attend, mais pas si vous tenez des otages. Si vous le faites, vous êtes morts ! » Il a conclu son message en majuscules : « Prenez une décision intelligente. Libérez les otages maintenant, ou ce sera l’enfer à payer plus tard. »
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump profère de telles menaces. Le 10 février dernier, il avait promis l’enfer si le Hamas ne relâchait pas les otages le samedi suivant. Le 7 janvier, il avait exigé la libération des otages avant sa cérémonie d’investiture présidentielle du 20 janvier, sous peine de voir l’enfer éclater au Moyen-Orient.
Réactions du Hamas et d’Israël
Le chef du bureau des médias du gouvernement dans la bande de Gaza, Salama Marouf, a réagi aux menaces de Trump en déclarant : « Notre peuple ou sa résistance à Gaza n’a jamais été le problème. Au contraire, l’occupation [Israël] a toujours été le problème, et ce qui se passe aujourd’hui en Cisjordanie et à Jérusalem en est la meilleure preuve. » Il a ajouté que de telles situations renforçaient la capacité de Benyamin Nétanyahou à poursuivre ses crimes, tant qu’il bénéficiait d’un soutien absolu.
Négociations directes avec le Hamas
Avant la publication de cette déclaration, des responsables du Hamas avaient confirmé que le mouvement islamiste palestinien négociait directement avec les Américains la libération de cinq otages. Un responsable anonyme a indiqué qu’il y avait eu plusieurs communications entre le Hamas et divers canaux américains, la dernière étant avec un émissaire américain. Deux rencontres directes auraient eu lieu ces derniers jours à Doha, au Qatar.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé que l’envoyé spécial américain pour les otages, Adam Boehler, avait l’autorité de parler à n’importe qui, ajoutant qu’Israël avait été consulté à ce sujet. Le bureau du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a également publié un communiqué indiquant qu’Israël avait exprimé son opinion sur ces discussions directes.
Inquiétudes israéliennes
Cependant, le journal israélien Israel Yom a rapporté qu’Israël était très inquiet des discussions directes entre l’administration Trump et le Hamas. Ces déclarations confirment l’information révélée mercredi par le site Axios, selon laquelle les discussions portent sur la libération des otages américains détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, au nombre de cinq, dont quatre seraient morts et un serait vivant, selon un décompte de l’AFP.
La situation reste tendue alors que les négociations se poursuivent, avec des enjeux majeurs pour la sécurité régionale et la libération des otages.