Le 14 janvier 2025, l’Autorité américaine de régulation des marchés financiers (SEC) a déposé une plainte contre Elon Musk, le patron de Tesla et SpaceX, pour ne pas avoir divulgué en temps voulu son acquisition de plus de 5 % des actions de Twitter en mars 2022, avant de prendre le contrôle de la plateforme.
Nouvelle saga judiciaire pour Elon Musk aux États-Unis ! Le propriétaire de Twitter, désormais devenu X, est poursuivi par le gendarme boursier américain. Cette procédure met en lumière une fois de plus les turbulences financières liées au milliardaire et à son rachat controversé de Twitter.
Une acquisition tardivement déclarée
Selon la SEC, Elon Musk n’a pas respecté les délais légaux pour signaler son acquisition d’une part importante des actions de Twitter, ce qui lui aurait permis de réaliser cette opération à un prix artificiellement bas. En ne déclarant pas l’achat dans les délais requis, le patron de SpaceX aurait évité de payer au moins 150 millions de dollars pour des actions qu’il a finalement achetées après avoir dépassé l’échéance de la déclaration officielle de sa prise de participation. En d’autres termes, cet oubli de déclaration aurait permis à Musk de bénéficier d’un avantage financier injustifié.
L’argument de la SEC est clair : un retard dans la déclaration a donné à Musk une position de force, impactant ainsi l’ensemble du marché et l’évolution de l’action de Twitter. Ce manquement est désormais l’objet d’une procédure judiciaire qui pourrait avoir des répercussions importantes.
La réponse d’Elon Musk
La réaction de l’homme d’affaires ne s’est pas fait attendre. À travers son avocat, Alex Spiro, Musk a contesté ces accusations, arguant que la procédure intentée par la SEC était infondée. « La procédure d’aujourd’hui est un aveu de la part de la SEC qu’elle n’a pas un dossier assez solide – car Elon Musk n’a rien fait de mal », a réagi Spiro, soulignant que Musk avait été transparent tout au long du processus.
Une affaire qui dure
Cette plainte n’est pas la première que la SEC dépose contre Elon Musk. En octobre 2024, l’organisme avait déjà réclamé sa présence lors d’une audition concernant son acquisition de Twitter, soulignant que Musk n’avait pas respecté les exigences légales de déclaration. L’avocat de Musk avait alors insisté sur le fait que son client avait déjà témoigné à plusieurs reprises, estimant que la demande de la SEC relevait d’une enquête malavisée.
Les multiples rebondissements autour de l’acquisition de Twitter par Elon Musk ont également suscité une vague de controverses, dont des actions en justice de la part d’investisseurs, d’anciens employés et d’entreprises partenaires de la plateforme. Le rachat de Twitter, initialement signé en octobre 2022, avait été précédé de nombreux rebondissements, entre hésitations, critiques et décisions prises par Musk qui ont divisé l’opinion.
Le prix à payer pour une prise de pouvoir
La prise de contrôle de Twitter par Musk s’est accompagnée de changements radicaux et de décisions qui ont bouleversé l’écosystème de la plateforme. Le milliardaire a rebaptisé Twitter « X », a procédé à des licenciements massifs, et a modifié les règles de modération des contenus, suscitant une vague de réactions, positives et négatives. Cependant, au-delà des décisions stratégiques, c’est l’aspect financier de l’acquisition qui continue d’alimenter les discussions et d’attirer l’attention de la SEC.
Les actionnaires de Twitter, ayant vu l’évolution du prix de l’action affectée par ces événements, ont également porté plainte contre Musk, accusant ce dernier de ne pas avoir respecté les délais de déclaration concernant sa prise de participation dans l’entreprise. Ce contexte juridique complexe, mêlé à des attaques de part et d’autre, fait de cette affaire un feuilleton boursier qui ne semble pas prêt à se clore.
Dans cette saga judiciaire, la question demeure : Elon Musk a-t-il tiré avantage d’un manquement technique pour réaliser son acquisition à un prix favorable ? La SEC semble déterminée à obtenir des réponses, mais pour le moment, la situation reste en suspens, et l’homme d’affaires continue de se défendre contre ces accusations.
