
Anne Retaillaud, une Française installée au Saguenay-Lac-Saint-Jean depuis huit ans, pourrait être contrainte de quitter le Québec dès juillet prochain. Malgré ses nombreux diplômes et son intégration réussie dans la région, le gouvernement lui refuse le statut de résidente permanente.
Un parcours exemplaire
Après avoir obtenu un baccalauréat en chimie des produits naturels à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Anne Retaillaud a poursuivi ses études avec des diplômes d’études professionnelles (DEP) en esthétique et en ventes, ainsi qu’une attestation de spécialisation professionnelle (ASP) en représentation. Son objectif : lancer sa propre entreprise dans une région qui correspond à ses valeurs et où elle se sent bien.
Un cauchemar administratif
Cependant, depuis deux ans, Anne Retaillaud se heurte à un mur administratif. Après avoir obtenu un permis de travail post-diplôme et déposé une demande de résidence permanente, celle-ci a été refusée. Elle a tenté de chercher de l’aide, notamment auprès des bureaux de Portes ouvertes sur le Lac à Alma, mais sans succès.
En octobre 2024, désespérée, elle a fait appel à une avocate. Cette dernière lui a conseillé d’attendre, car le gouvernement du Québec venait de fermer certains programmes permettant d’obtenir le statut de résident.
Une situation complexe
La complexité des sites gouvernementaux, tant au niveau provincial que fédéral, n’aide en rien. Anne Retaillaud se voit opposer des critères changeants et des exigences contradictoires. Par exemple, on lui a indiqué qu’elle aurait dû suivre un DEP et un ASP d’une durée de 1800 heures, mais son baccalauréat, obtenu il y a plus de trois ans, n’est plus considéré comme valide par le ministère de l’Immigration.
Un appel à l’aide
Face à cette impasse, Anne Retaillaud espère que la médiatisation de son cas pourra l’aider. Elle bénéficie du soutien de son employeur et plaide pour une considération des parcours atypiques comme le sien.
« On n’a pas le choix de garder la tête haute, de rester positif et de s’accrocher. Quand on veut quelque chose dans la vie, il faut parfois traverser des chemins difficiles, » conclut-elle avec détermination.
Son histoire soulève des questions sur la flexibilité et l’humanité des procédures d’immigration, et sur la reconnaissance des parcours individuels dans un système souvent rigide.