Cameroun : le lancement de la deuxième phase des travaux de l’Autoroute Yaoundé-Douala annoncé pour le 1er trimestre 2024.
Le ministre des travaux publics (Mintp), Emmanuel Ngannou Djoumessi a tenu une séance de travail le 8 janvier dernier où il a annoncé « le démarrage des travaux sur la première section pour la fin du premier trimestre 2024 ».
Selon le site d’informations économiques EcoMatin, » les négociations entamées avec les prestataires privés sont visiblement en bonne voie mais le gouvernement est partagé entre un contrat Engineering Procurement and Construction(EPC) et le contrat classique à prix unitaires ».
Par ailleurs les choses sont en bonne voie au niveau des négociations pour que le démarrage des travaux de la deuxième phase de l’autoroute Yaoundé-Douala (139 km) soit effectif à la fin du premier trimestre de l’année en cours. Pour le Mintp qui est au four et au moulin, le démarrage des travaux sur la première section est prévu pour la fin du premier trimestre 2024″.
En effet, la construction de l’autoroute Yaoundé-Douala (phase 2) se fera en trois phases soit Bibodi à Edéa (40 km), Edéa-Entrée Est de Douala et la voie de contournement de cette ville qui abrite la capitale économique du Cameroun.
Pour l’heure, l’entreprise qui se chargera d’exécuter le chantier attendu depuis trois ans, n’est pas officiellement connue. « Le dossier de consultation est élaboré, l’offre finalisée du partenaire potentiel sera déposée fin janvier et un accord-cadre est en cours d’élaboration pour l’exécution du projet », indiquent les sources proches du dossier. Toutefois, Selon le « Rapport sur les coûts des risques budgétaires générés par les projets exécutés en partenariat public-privé » au Cameroun publié en avril 2023 par le ministère des Finances (Minfi), le gouvernement était en dialogue de pré-qualification avec le constructeur portugais Mota Engil en vue de la signature d’un Partenariat public-privé(PPP). En d’autres termes, la concertation entre les deux parties prenantes visait à définir les moyens techniques ainsi que le montage juridique et financier pour la réalisation de cette infrastructure routière.
D’après les confidences des services de l’architecte de l’Etat à nos confrères d’Investir au Cameroun, « les discussions avec Mota Engil sont très avancées, et elles devraient effectivement se conclure pour un démarrage des travaux cette année. L’entreprise chargée des travaux de la phase 1 (China First Highway Engineering, Ndlr) a également soumis une offre. La comparaison des deux va permettre de décider avec qui on va y aller. Tous les éléments techniques sont là pour choisir avec qui on ira pour l’exécution de cette deuxième phase », apprend-t-on. Cependant, des informations puisées à bonne source par EcoMatin font état de ce que Mota « n’est plus en lice ». Ce qui suppose (sauf surprise de dernière minute) qu’il est fort probable que la filiale du conglomérat China Communications Construction Company (Cccc)-qui a construit les 60 premiers kilomètres (phase 1) de l’autoroute Yaoundé Douala de 2014 à 2021-puisse gagner un second marché.
En attendant l’attribution du projet à une tierce entreprise adjudicataire, le type de contrat n’est pas encore arrêté. Le gouvernement, lui, est à cheval entre un contrat Engineering Procurement and Construction(EPC) ou un contrat classique à prix unitaires. Par définition, le premier mode contractuel intègre la conception, l’ingénierie, l’approvisionnement en matériaux et la construction tandis que le second exige que le maître d’œuvre s’engage à fournir une prestation moyennant un prix déterminé à l’unité de travail.
Pourtant, en octobre 2020, le ministère des Travaux publics avait annoncé que son appel d’offres lancé quelques mois plutôt avait débouché sur la pré-qualification de 03 entreprises à savoir : le groupement Sogea/Satom-Fayat-Vinci, Mota Engil et le groupement Sinohydro-Pcrb-Sdhs. Selon le communiqué qui avait été publié à l’époque, lesdites entreprises devaient notamment faire «des offres plus détaillées à l’Etat, afin de séduire à la fois par leurs capacités techniques et financières, mais aussi par leurs modèles de gestion». Cette étape devait permettre à l’Etat de déterminer l’offre la plus avantageuse économiquement.
La première phase aura donc finalement coûté 423,5 milliards de Fcfa. Quant à la deuxième phase, les offres financières n’ont pas encore été faites mais le document du Minfi supra mentionné table tout de même sur un budget prévisionnel de 835 milliards de Fcfa.
Autres projets routiers en vue
Outre le projet de construction de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala, le président de la République a également annoncé le démarrage effectif de la section urbaine de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen. La pose de la première pierre a été faite le 18 décembre 2023 par le ministre de l’Habitat et du développement urbain(Minhdu), Célestine Ketcha Courtes. Conjointement réalisés par l’entreprise camerounaise Buns et le français Razel, les travaux seront financés à hauteur de 379, 5 milliards de Fcfa TTC par Afriland First Bank et la Banque publique d’investissement de France.
La construction de la route Ebolowa-Akom II-Kribi (région du Sud) ; promesse présidentielle de 2011 sera finalement démarrée en 2024, à en croire le chef de l’Etat. Paul Biya instruit aussi la réhabilitation de la route Ngaoundéré-Garoua ; l’achèvement des travaux de construction de la route Mora Dabanga-Kousséri et de la réhabilitation des routes Edéa-Kribi et Douala-Bafoussam.
Face aux parlementaires en novembre 2023, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a indiqué que le Cameroun livrerait au moins 600 km de nouvelles routes bitumées en 2024. Au rang des projets routiers censés démarrer, le chef du gouvernement a énuméré entre autres : la Voie expresse Lolabé (Port de Kribi) – Campo d’un linéaire de 39 Km ; le dédoublement de l’entrée Nord de la ville de Yaoundé (22 Km), la route Ngoura-Ndélé-Gari Gombo – Yokadouma ; Batouri-Yokadouma Moloundou (173 Km), etc