C’est dans un communication signé le 10 décembre dernier que le ministre de la Fonction Publique et de la Réforme administrative, Joseph Le a annoncé avoir signé une nouvelle série d’arrêtés portant révocation et licenciement de 450 fonctionnaires et agents de l’Etat.
C’est au total 450 personnels de l’Etat qui ont été radiés. Ils sont répartis comme suite 319 fonctionnaires et 131 agents de l’Etat, portant à 4027 le total des licenciements et révocations intervenus précédemment.
« Toutefois, les mis en cause qui s’estimeraient injustement sanctionnés peuvent saisir par voie de requête le Conseil supérieur de la Fonction publique », a rappelé Joseph Let.
Dans son communiqué, Joseph Le a affirmé la légitimité de ces mesures, précisant qu’elles ont été prises conformément aux textes en vigueur, notamment le décret du 7 octobre 1994 portant Statut général de la Fonction publique, modifié et complété par celui du 12 octobre 2000, ainsi que le décret du 9 novembre 1978 fixant les dispositions communes applicables aux agents de l’État relevant du Code du travail.
Cette vague de radiations s’inscrit dans le cadre de la phase contentieuse de l’opération de comptage physique des personnels de l’État (Coppe), une opération qui vise à purifier le fichier solde de l’État en y éliminant les agents y figurant de manière irrégulière. Parmi les raisons justifiant cette régularisation figurent des absences non justifiées, des démissions non déclarées ou des décès non enregistrés. L’opération est prévue pour se clôturer en 2025, et à l’issue de celle-ci, tous les personnels concernés seront radiés de la Fonction publique conformément aux instructions du président de la République contenues dans la circulaire du 23 octobre 2024 relative à la préparation du budget 2025.
D’après le ministre, les agents radiés font partie d’un groupe de 8 766 agents publics menacés de sanctions. Malgré l’envoi de nombreux communiqués à ces agents, seuls 601 d’entre eux ont répondu aux demandes d’explication et, dans certains cas, se sont rendus aux convocations du Conseil permanent de discipline de la Fonction publique, déplore le membre du gouvernement. Il n’est donc pas exclu que de nouvelles vagues de licenciements et de révocations surviennent.