Depuis le coup d’État orchestré par l’armée prétorienne contre Ali Bongo au pouvoir depuis 2009, le candidat « consensuel » de l’opposition lors de l’élection présidentielle, Albert Ondo Ossa s’est enfin exprimé. Il a accordé une interview à TV5 monde, dans laquelle il a demandé aux putschistes de reconnaître sa victoire.
» Ce n’est pas un coup d’État. C’est une révolution de palais » a déclaré d’entrée de jeu Albert Ondo Ossa sur TV5 Monde. Il a affirmé que la prise de pouvoir par des militaires est une façon de maintenir en place le système Bongo.
« Oligui Nguema est le cousin d’Ali Bongo…ils ont trouvé qu’il fallait mettre Ali Bongo de côté et poursuivre effectivement le système Bongo au PDG ils ont mis Oligui Nguema en avant », a-t-il déclaré sur TV5 monde. Il va plus loin en déclarant que: » derrière Oligui Nguema,c’est Pascaline Bongo qui est là. Il n’y a pas de coup d’État militaire. La preuve c’est la garde prétorienne qui a fait la révolution de palais, les autres militaires n’étaient pas associés ».
Le nouvel homme fort du Gabon, prêtera serment lundi prochain. Il sera intronisé président d’un pouvoir de « transition » , à la durée indéterminée.
« Je demande aux militaires de revenir à l’ordre républicain. Ce sera entendu ou pas mais je les observe (…) Le Gabon est au ras des pâquerettes. Il faut le redresser, et ce n’est pas les militaires qui pourront le redresser », a-t-il ajouté, lançant un appel à la communauté internationale à agir.
L’opposition gabonaise, réunie au sein de la plateforme Alternance 2023, soutenant Albert Ondo Ossa, a encouragé les militaires à mener à terme le processus électoral en achevant le décompte des voix.
Le coup d’Etat qui a eu lieu au Gabon dans la nuit du 29 au 30 août au Gabon a été condamné jeudi par l’Union européenne, l’Union africaine, et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). L’Union africaine a suspendu le Gabon de toutes ses instances en attendant le rétablissement de l’ordre constitutionnel.