Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) cette enveloppe de l’Union Européenne (UE) devrait permettre « la réponse humanitaire en faveur de l’éducation et des opportunités d’apprentissage pour les enfants vulnérables dans les zones touchées par la crise ».
l’Union européenne a débloqué 1,7 milliard FCFA pour soutenir les efforts d’aide aux enfants affectés par la crise sociopolitique et sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a annoncé l’Unicef, le 24 juillet 2024. Cette enveloppe devrait permettre de soutenir « la réponse humanitaire en faveur de l’éducation et des opportunités d’apprentissage pour les enfants vulnérables dans les zones touchées par la crise » précise l’Unicef. L’organisme de l’ONU indique qu’environ « 488 000 enfants ne sont toujours pas scolarisés en raison de la crise actuelle, ce qui les prive de leur droit à l’éducation ».
La crise qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a perturbé la scolarisation de nombreux enfants depuis 2017. Dans un rapport de février dernier, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU notait qu’« au moins 25 incidents violents liés à l’éducation ont été signalés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en 2023 ». Cependant, une « augmentation de plus de 13 % du nombre d’écoles fonctionnelles a été signalée entre 2022 (46 %) et 2023 (59 %) dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ». Pour autant, « au moins 41 % des écoles ne sont toujours pas fonctionnelles ».
Pour Nadine Perrault, représentante de l’Unicef au Cameroun, « en temps de crise, l’éducation est une bouée de sauvetage pour les enfants. Nous nous efforçons de fournir une éducation ininterrompue à chaque enfant. Nous aidons les enfants à développer des compétences pour faire face au traumatisme de la crise, et nous leur fournissons des espaces d’apprentissage sûrs, adaptés aux enfants et équipés d’eau et d’installations sanitaires ».
Dans ces régions en crise, l’Unicef concentre son action sur l’accès et le maintien dans les établissements d’enseignement, y compris la fourniture de services qui améliorent l’environnement d’apprentissage pour les enfants grâce à des services de protection et à un soutien en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène. Ces interventions aident également les enfants d’âge scolaire qui n’ont pas de certificat de naissance à en acquérir un, garantissant ainsi leurs droits à l’état civil et l’accès à la poursuite de l’enseignement supérieur. « Ce financement supplémentaire de l’aide humanitaire de l’UE nous permettra d’intensifier rapidement notre réponse et d’améliorer l’accès des enfants non scolarisés aux possibilités d’apprentissage », précise la représentante de l’Unicef au Cameroun.